28 novembre 2018

Amérique du Sud #27 Équateur Continental


Quito

      Petite aparté, car en réalité, on visite la capitale Équatorienne la veille des Galapagos (plus logique d’en parler que maintenant sur le blog).

Mitad del mundo

      Si tu crois que la terre est en réalité plate, que les photos de la terre prise par Thomas Pesquet sont des montages, que ce sont les Illuminatis qui veulent nous faire croire que la terre est ronde, ne lit pas ces prochaines lignes… et pends toi…


Petit point historique, l’Equateur s’appelle ainsi, car il se trouve sur la ligne de l’Equateur… Jusque-là, ça va… C’est au XVIII ème siècle qu’une expédition française y est envoyée pour réaliser toutes sortes de calculs et prouver que c’est bien le « milieu du monde ». Et pourquoi, alors que la ligne de l’équateur est longue de 40 000 kms, c’est à cet endroit de là que se font les études ?

En fait, à part beaucoup d’eau et beaucoup de forêts (équatoriales donc), pas très très hospitalières, il n’y a pas d’endroit propice à réaliser des mesures. Quito est à près de 3000 mètres d’altitude ce qui offre à la fois un climat respectable et un ciel bien dégagé pour l’observation des étoiles (bien évidemment utiles aux calculs).


Pour la petite histoire et maintenant que nous avons des technologies bien plus avancé qu’il y a 300 ans, il se trouve que la ligne de l’équateur est en réalité à 240 mètres au nord du bâtiment…

Je reste un peu mitigé pour « la mitad del mundo », ne sachant pas si je dois voir le verre à moitié plein ou à moitié vide… (hi hi !)

Le bâtiment étant en travaux, beaucoup d’étages sont vides et surtout, les expériences me semblent pour certaines bien approximatives. Par exemple, une balance affirmant qu’en Equateur, on pèse 1 kilo de moins qu’ailleurs dans le monde ce qui serait due à une sorte de force centrifuge plus importante sur la ligne imaginaire. Jusque-là logique, mais cette énergie est forcément dégressive en s’éloignant de la ligne vers les pôles, ce n’est pas en passant en Colombie que l’on va prendre un kilo. Je passe les histoires d’œufs qui tiennent en équilibre sur un clou et l’eau qui tournerai dans un sens ou dans l’autre suivant si elle part dans les égouts de l’hémisphère nord ou sud… Bref… Pourtant grand fan de C’est pas Sorcier et de la Cité des Sciences, j’ai plus été intéressé par les salles tournées sur l’histoire.

Au détour d’un bâtiment, on tombe par hasard sur Adrien (que j’avais croisé à Trujillo à la casa de ciclista), on mange tous les trois et poursuivons par le centre de la capitale. Beaucoup de basiliques, de cathédrales. Le temps nous presse un peu et réduisons notre petit tour pour profiter un peu plus de la ville.




Retour des Galapagos

      C’est un petit marathon qui nous attend. Nous n’avons pas beaucoup de temps et voulons voir le maximum de choses. L'Equateur fait 500 kms par 500 kms et nos activités se concentrent sur le centre du pays. Très tôt, nous partons à Quilotoa, un lac situé dans un cratère de volcan. Le temps est mauvais, il fait froid (on est à 4000 mètres). Après un repas bien chaud, on essaye de fuir les touristes en commençant à faire le tour du cratère plutôt que descendre sur les rives du lac (où il est possible de faire du canoë). Le temps ne s’arrange pas, on voit les canoës se faire évacuer car des éclairs apparaissent.


Baños 

      On ne traîne donc pas trop à Quilotoa (sans regrets) et prenons des bus pour la prochaine étape : Baños. On arrive assez tard, mais trouvons un hôtel rapidement, harponné dès la descente du bus par un employé d’auberge de jeunesse. Le gars nous présente les activités à faire dans les environs. On débriefe en cuisinant et décidons de faire : du vélo !



Une vingtaine de kilomètres en descente suivant une voie relativement fréquenté par les voitures. Quelques jolis points de vue sur la route pour un effort moindre, sous un beau soleil que demander de plus ?




Le retour en ville se fait avec une sorte de camion navette et nous attendons ensuite le dernier bus pour « la balançoire de la fin du monde ». On arrive avec une floppé de touriste, des nuages, un peu blasé donc… Mais le temps s’éclaircit à nouveau et dévoile le charme de ce petit perchoir perdu entre les montagnes.




La nuit tombée, nous continuons la route vers l’est et l’Amazonie. Après une nuit à Tena et un repos forcé pour cause de pluie tropicale de fou, on arrive à Misahualli. On visite quelques hôtels globalement pas top (trop cher, trop humide, pas de cuisine…). On trouve notre bonheur chez des profs retraités qui ont quelques chambres en plus pour accueillir des touristes. Le soir, on va voir les singes qui ont élu la place centrale du village comme lieu de résidence puis retournons cuisiner à la maison.


    


Le lendemain, c’est avec Mario, le proprio, que nous faisons la visite des alentours… Il est intéressant, cultivé et nous apprend plein de choses…

Laguna Azul





      L’après-midi, nous partons à Amazoonico qui est une réserve d’animaux. Ce sont souvent des animaux trouvés, abandonnés (de cirque par exemple) avec la volonté d’un jour les relâcher dans la nature, ce qui n’est malheureusement pas toujours possible. Les histoires de chacun d’eux sont intéressantes même si la fille, arrivé depuis seulement deux ou trois semaines galère parfois à nous les raconter. Sans compter le fait qu’elle a l’air phobique des singes ce qui est plutôt ballot quand tu bosses dans une réserve en Amazonie...





Afin de se reposer un peu, on décide de shunter le volcan Cotopaxi. On est relativement fatigué et se taper 15h de bus pour aller voir un volcan qui sera certainement sous un épais brouillard ne nous enchante pas… Un jour, j’irai voir le Mont Fuji au Japon et il fera beau :)


Du chocolat !!

      Pour notre dernière matinée (relax donc), on cherche une activité… En cherchant un musée à papillons fermé depuis quelques années puis un étang abritant les plus gros poissons d’Amazonie, on tombe sur une dame qui fait du chocolat artisanal. Faire du chocolat ou voir des poissons, on n'a pas réfléchi bien longtemps et la voilà qui nous explique tout le processus. Fermentation du cacao, cuisson des graines et dégustation de la banane au chocolat avec son chocolat chaud, on ressort plein d’informations dans la tête et de chocolat dans le ventre…


Dans l’après-midi, on retourne à Quito, 5 bus sont nécessaires et je m’allume une nouvelle fois avec un chauffeur qui me dit « oui oui, montez, on va là où tu me dis » juste pour te faire monter (sociétés privées) et qui finalement te laissent en plein milieu du périf, de nuit, sous la pluie avec le petit « traversez la route et prenez un autre bus » qui agace bien…

Otavalo

      Dernière matinée avant le départ d’Audrey, direction le second plus grand marché d’Amérique du Sud dans la ville d’Otavalo. Le truc que l’on ne savait pas est que ce n’est qu’un jour dans la semaine où tous les commerçants sont présents. Le reste de la semaine, c’est un petit marché classique qui ne vaut pas les 2h30 de voyage pour s’y rendre. On visite le centre du village plutôt sympa et retournons direction Quito pour ne pas manquer l’avion.

Mon dernier jour, je le passe à finir de régler le vélo, organiser les sacoches pour reprendre ma route là où je l’ai laissé 15 jours plus tôt, direction la Colombie !

Toutes les photos de l'article au lien suivant :


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