06 août 2017

Amérique du Sud #HS Lujan de Cuyo ByB (Argentine)



        Voilà déjà plus d'un mois que je suis de retour dans l'enfer du végétarien, au pays de la confiture de lait ou celui d'un certain Messi. Il est temps de faire un premier bilan de cette expérience qui commence tout juste et qui devrait se poursuivre encore quelques mois...

        Lujan de Cuyo est le cœur des principaux vignobles argentins, à une vingtaine de kilomètres au sud de Mendoza. Terre natale du Malbec... ou pas ! Le cépage que l'on appelle Malbec est aussi connu sous le nom de côt N, un cépage issu... du Quercy ! Au risque de m'attirer les foudres de nos voisins Lotois, je n'avais jamais mis en avant ma proximité géographique avec Cahors tout simplement car leurs vins ne m'enchante pas trop (c'est pas trop méchant « ne m'enchante pas trop »?).

       Bref, ici, c'est différent, 5-15 degrés l'hiver, 30-40 l'été et l’ensoleillement fait bien plus rêver que le climat Cadurciens (oui, j'ai appris un mot en écrivant cet article) et contrairement à la France, l'irrigation est autorisée. En gros, il est possible de faire un bon Cahors... Mouhahaha, ça c'était pas gentil ! :) Du côté Est de la Cordillère des Andes, à une paire d'heures de la frontière, les activités principales sont les caves (600 seulement sur un carré de 20 km par 20 dont 150 sont ouvertes aux touristes). Des excursions sont égalements possibles sur un jour : Valle de Uco (autre zone vinicole au sud), la montagne à l'Ouest avec le mont Aconcagua 6990 m (on fait moins le malin petit mont blanc?!) avec une route vraiment jolie que j'avais traversé lors de mon retour en France via Santiago. Des thermes à 25 kms à l'Ouest ou même Mendoza où... bah, avouons-le, il n'y a quand même pas grand chose à faire...

Hôtel Lujan de Cuyo ByB


        L'hôtel comprend 6 chambres pour 2 à 6 personnes, de style coquet, familial, un peu chic mais pas trop, grand jardin, un petit terrain de foot, une piscine, un salon commun où se prend le petit déjeuner et où j'y expose mon petit stand d'artisanat (j'y reviens plus bas).


        On y trouve aussi Pancho un berger allemand de deux ans qui, comme tout les chiens de cet âge, est ultra lourd (dans les deux sens du terme) mais trés gentil. Quilmes, le berger allemand vétéran et donc « chef » de la maison... enfin... chef de Pancho seulement en réalité. Très gentil avec tout le monde, mais très con avec Pancho... On trouve aussi un chat angora très câlin sans nom et trois tortues dont une est sortie récemment de sortie de son hibernation.



        Du côté des humanoïdes, on y trouve Nacho, propriétaire de l'hôtel, il vit à Mendoza avec sa femme (Flor) et ses deux enfants (Sofia et Felipe). C'est avec lui que je passe le plus de temps, il m'apprend tout ce qu'il me faut savoir sur les environs. Il a étudié en France, y retourne régulièrement et sait donc très bien parler français, utile quand je ne comprends pas quelque chose ou pour y demander une traduction que dieu google ne connait pas.


        Cora et Ricardo sont les propriétaires de la maison qui se trouve à côté des chambres, de la parcelle, des chambres peut-être également ? Ils ont 4 enfants dont Nacho. Mario,

        Janet, Daniela, Betiana, les bras de l'hôtel, Mario s'occupe des espaces verts, Janet et Betiana des chambres, des petits déjeuner et Daniela qui fait le ménage dans la maison de Cora et Ricardo principalement.

… et moi, dernier humanoïde arrivé dans le bateau, suivant le planning, je me retrouve soit seul ou avec Nacho pour les tâches suivantes :

        Petit déjeuner : Orienter et organiser les touristes dans leur journée, jusqu'à 11h, c'est souvent la course surtout que je ne connais pas encore bien les caves, horaires d'ouvertures, style de caves (vielles, familiales ou modernes), leur prix, leur style et j'appelle encore souvent Nacho en renfort à coup de WhatsApp (très populaire ici contrairement à notre vieil hexagone).

        Durant la journée, c'est souvent calme, on en profite pour charger les nouvelles réservations, accueillir les éventuelles arrivées, c'est également là qu'on fait du bricolage s'il y a des choses à réparer.

        Le soir, Cora prépare les repas pour les clients qui désirent manger. On joue les commis de cuisine, préparons la table, les vins et faisons le service jusqu'à 22h 23h, horaires qui risquent de s’élargir aux beaux jours.


Temps libres

        Depuis mon arrivée, j'occupe principalement mon temps libre à la visite des caves chez qui nous envoyons des touristes. Cela me permet d'être plus alaise dans mes recommandations, de me faire mon propre avis sur l’accueil, le lieu et... le vin ! Nacho a également des invitations à déjeuner dans une grande partie des caves et voilà qu'en quelques semaines, je suis passé du riz tomate oignon origan servis dans ma casserole toute cramée accompagnée d'une gourde d'eau d'un ruisseau croisé par là... à ça...


        Et des couteaux Laguiole s'il vous plaît ! (des faux, mais le nom est là !) J'avoue ne pas être un grand fan du fait de prendre en photo mon assiette mais bon, il faut savoir tordre parfois le cou à ses principes... (Pour toi public ! XP )


        Sinon, je me suis rendu quelques fois à Mendoza, rien d’exceptionnel à voir, je m'y rends plus par nécessité qu'autre chose (banques, colis, matériel d'artisanat...).


L'artisanat,

        Nacho m'a laissé carte blanche pour mon artisanat, j'ai donc posé mon livre de photos de voyages et après quelques hésitations, j'ai finalement affiché les boucles d'oreilles et les porte-clés (l'article sur l'artisanat devrait suivre dans les prochaines semaines).

        Au prix de 4€ les boucles d'oreilles, 2€ les porte-clés et 1.5€ les photos, les deux premiers fonctionnent très bien (Sur les 10 jours d'affichage, 80% des chambres m'ont acheté au minimum un objet), les photos, je n'en ai encore jamais vendu mais l'album est très apprécié des touristes. J'y ai mis un petit texte explicatif de mon voyage (espagnol anglais et français), du coup ça me sert de vitrine et fait engager la conversation...



Et la suite...

        La saison durerait jusqu'en avril, plus ou moins, c'est pas encore fixé. Cela m'avait traversé l'esprit de faire les vendanges l'an prochain, mais cela tomberai en mars (un peu trop tôt). Je pense donc rester à l'hôtel jusqu'à la fin de la saison avant de retourner en France pour quelques semaines, voir mes proches et rapporter mes habits du quotidien dans l'hexagone (bien trop lourds!). La reprise du voyage serait donc prévue pour juin ou juillet 2018 (à plus ou moins 2 mois). C'est là que mes pieds refouleront les pédales pour le nord de la route 40, le désert d'Atacama (à voir si c'est faisable), Bolivie, Perou, Equateur, Colombie, Vénézuela, Brésil, Paraguay, Uruguay et Buenos Aires...


Toutes les photos de l'article au lien suivant :



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