25 janvier 2018

Amérique du Sud #HS Artisanat (dec 2016 - avr 2018)



      L'idée est venue de Marta et Julian, mes « hôtes » de Buenos Aires. Lors de leur précèdent voyage à vélo, ils vendaient des boucles d'oreille et des porte-clés. Pensant, peut-être à tort, (EDIT un an plus tard : vraiment à tort), que le travail serait compliquer à trouver sur la route, cela me semble une bonne manière de se faire un peu d'argent.

À Buenos Aires, sur leurs conseils, j'achète les outils, le matériel (perles, fils...) pour environ 150 €. Ils m’apprennent quelques techniques, il ne reste plus qu'à me lancer... L’avantage est double, si je peux faire un peu d’argent sur la route, je peux également donner quelque chose en échange à ceux qui m’aident ou qui m’accueillent, ça me parait donc idéal…

Petit apprenti Juan !

Mon premier test se fait à Pigüe lors de la fête. Deux grosses journées dans le parc à faire mon stock, le jour J, je vends pour une quarantaine d’euros pour 5/6 heures passées derrière mon vélo.


Sur le trajet Buenos Aires / Ushuaia, je ne m’arrête pas énormément de peur que le froid me rattrape, quelques jours par-ci par-là donc qui ne me rapporte pas grand-chose (entre 10 et 20 € grands maximum). Je rencontre beaucoup de gens et pas mal d’Africains qui, voyant mon drapeau tricolore, viennent à ma rencontre pour me parler français…

À défaut de vendre beaucoup, je cherche un bateau pour l’antarctique... Sans succès

Les limites de l’artisanat :

      Si le fait d’offrir quelque chose aux gens sur la route me fait vraiment plaisir (et a parfois réellement l’air de faire plaisir), je dirai qu’au niveau des ventes, l’investissement temps / gains n’est vraiment pas top. La fabrication : une demi-heure en moyenne pour chaque boucles ou porte clé n’est selon moi pas le point noir (je trouve ça plutôt rigolo) mais passer 5/6 heures planté comme un poivrot pour 10€… Je vis avec 2€ par jour, certes, mais j’ai globalement l’impression de perdre mon temps…

essai de bracelet, la qualité ne m plait pas trop, j'abandonne l'idée...

Plus tard, en remontant par les premiers reliefs (route 40 et Chili), je croise beaucoup plus de voyageur à vélo et m’aperçois du deuxième inconvénient : Le poids !! Bah oui, quand tu te rends compte que ton vélo pèse 10 kgs de plus que la moyenne, que t’es en train de le pousser en côte sur une piste exécrable et en plus sous la pluie… Bah tu te demandes si c’était réellement une bonne idée ! Autant prendre un vieux pantalon et un vieux t-shirt et bosser dans le bâtiment pendant quelques semaines ici et là…

L’hôtel :



      Pour mes dix mois à Mendoza, Nacho est d’accord pour me faire un peu de place dans le salon de l’hôtel pour vendre mes chefs d’œuvres, je réalise également un livre photos pour en vendre quelques-unes. Lors des premiers mois, cela marche plutôt bien, je vends en moyenne pour 80 €. Malheureusement, les beaux jours arrivent, les gens ne passent plus beaucoup de temps dans le salon où est exposé mon artisanat et à partir de décembre, les ventes s’effondrent…

Bilan un an et demi après :

      Globalement, ça a était une bonne expérience, j’ai rencontré et discuté avec pas mal de personnes (certain étant devenu des personnes importantes de mon voyage comme Luis de Bariloche ou Florian recroisé à Mendoza), j’ai appris à faire de nouvelles choses et c’est gratifiant. Pourtant, je me rends compte que je n’aime pas trop ce milieu de la vente, attendre et encore attendre (même si encore une fois, la fabrication me divertissait surtout quand il n’y a rien d’autre faire sous un abri bus à attendre que le vent passe) je ne suis donc pas sûr d’y retourner à nouveau.


Futur :

      Le plan est donc le suivant : Après mes dix mois passés à l’hôtel à vendre le maximum que je peux, je compte enlever tous les outils, les fils, perles et pierres de mes sacoches reprendre la route vers le nord avec quelques porte clé tour Eiffel (en référence à mes collègues africains du Trocadéro et du champ de mars). Un peu de stock à donner à mes anges de la route tout en se sentant léger comme l’air… enfin, tout est relatif…

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