11 novembre 2018

Amérique du Sud #24 Côte nord ouest (Pérou)



Cote Nord Ouest

      Le voyage prend un virage, au revoir la montagne, le froid, les averses de pluie et de neige (en tout cas pour un moment!). C'est une descente de près de 350 kms au départ du parc de Huacaran qui usera un peu plus mes pneus, direction : la côte !

Canyon del pato

      C'est sur une belle route asphaltée que je suis « les gorges du canard ». Le mercure augmente, je donne mon matelas isolant à un Colombien croisé sur la route. Après les vêtements laissés à Jessica et Jérémy quelques jours auparavant, me voilà à mon poids et espace « normal ». La route présente beaucoup de tunnels et suis ravis d'avoir des lumières sur le vélo car même avec, je ne suis parfois pas serein (je suis toujours au Pérou!!)



La descente n'est pas forcément de tout repos, fatigué de combattre un vent frontal digne de Patagonie, j'arrête une de mes journées à 14h30 espérant une accalmie qui ne viendra jamais sinon à la nuit tombée.


Je finis par tracer la route sur la panaméricaine, vent de trois-quart favorable, un bas-côté de 2 mètres de large, seul la circulation incessante des véhicules roulant sur une des principales voix d'échange sud américaine gâche (pas mal) le tableau.

Casa de Ciclista de Trujillo

      C'est chez Lucho et son fils Lance que je m'établis quelques jours. Il tient la casa de ciclista depuis 1985 et a vu passé près de 3000 voyageurs (listing et livre d'or à l'appui). J'en profite pour chercher un nouveau cercle avant (exactement le même problème qu'il y a quelques semaines avec la roue arrière). C'est galère à changer, l'unique cercle que je trouve a une taille différente de l'ancien, pour conserver mes rayons de bonne qualité, on doit les raccourcir un à un et les fileter à nouveau (oui oui, c'est faisable). Lucho me propose alors un marché : Demain, je dois faire le son d'un spectacle en ville, tu m'aides et je te monte la roue gratuitement. Affaire conclue, j'aurai ma première expérience dans le milieu des décibels.

Je ne sais pas réellement dans quoi je m'embarque, Lucho me parle de Mickey et de Minie, je crois bien qu'il n'en sais trop rien également. On arrive un peu à la bourre, je le sens un peu stressé. C'est la partie la moins drôle de la journée, charger tout le matos sur un camion, pour le décharger. On monte tous les câbles, remplissons le souffleur à confettis, chargeons la machine à faire la fumée et attendons le début du spectacle (dans les temps donc).

Direct dans l'ambiance, c'est la reine des neige qui introduit le spectacle qui tourne donc autour de Disney. Mickey et Minie sont bien là accompagné de toute une troupe de héros intergénérationnels.



Le soir, bien fatigué, on recharge tout le matériel et rentrons à la maison. Le lendemain, montage de la roue, je pars à 16h00 seulement mon « record », c'est vraiment histoire de ne pas payer une nuit de plus à la casa...


Le désert

      S'en suivent plus de 550 kms de désert avec un vent qui m'est toujours favorable et ce sont quatre journées de minimum 130 kms me font arriver rapidement à la frontière avec l'équateur.




Dernière journée au Pérou,

      Du fait d'avoir travaillé pour Lucho, j'ai économisé une dizaine d'euros qu'il me faudrait dépenser avant de changer de pays et donc de monnaie. Une pince, du chaterton, un savon, de la lessive et un peu de bouffe c'est ce qui est prévu mais la générosité des Péruviens en décident autrement...

En demandant à un policier une ferreteria (magasin de bricolage), pour acheter une pince, celui-ci insiste pour m'en offrir une qui traîne dans sa voiture en plus d'un sac de pomme et 5 paquets de biscuits. Arrivé à Alamor, village frontalier, je trouve refuge à côté d'un marché pour la nuit, lorsque je demande un savon et de la lessive, je me retrouve à payer le savon mais on me donne la lessive en plus d'un autre savon pour laver les fringues, une assiette de riz-poulet-haricot, des biscuits ainsi qu'une paire de chaussettes... Chaque stands apporte sa petite touche mais j'arrive finalement à dépenser mes quelques sous et me couche sous les lumières du marché devenu bien calme. 

Demain, de l'autre côté du pont, c'est un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouveaux gens, de nouveaux paysages et de nouvelles histoires à raconter... 

Au revoir guide du Pérou...
Au compteur : 15 650 kms


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