Quito - Lago Agrio
C'est en fin de matinée, après des aux revoirs à la famille de Joffre qui nous ont chaleureusement accueilli, je monte jusqu'au terminal de bus de Carcelen. C'est plutôt compliqué, le vélo est lourd après deux semaines sans avoir pédalé...
Je patiente deux heures pour le prochain bus direction Lago Agrio là où je m'étais arrêté il y a deux semaines...
Malgré la diffusion dans le bus de Intouchable, le trajet est long, on prend du retard à cause de travaux sur la route. J'arrive seulement à 22:00, c'est pas forcément le meilleur moment pour arriver en ville, je décide de suivre la route vers la Colombie et m'arrête à la première maison qui a encore de la lumière... On m'invite chaleureusement à poser ma tente sous un gros arbre fruitier dont j'ai pas tout compris sinon que c'est des fruits que je ne connais pas...
Le lendemain, je traverse rapidement en Colombie, tellement rapidement que je ne passe pas la douane... Pour ne pas avoir de problème lorsque je sortirai du pays, je retourne faire tamponner mon passeport...
La suite de la journée est terrible, une chaleur de dingue rend la route vraiment pénible (les parties non asphaltées n'arrangent pas la chose...). Je crois que la pénibilité de la journée vaut presque celle où je me suis tapé la tempête de neige sur l'altiplano en Bolivie... (avec 50 degrés en plus...)
Je demande un toit chez Alfonso avec qui on partage le repas... Le lendemain, la chaleur est plus clémente...
Mocoa
Je retrouve Adrien, cyclovoyageur, croisé pour la première fois à Trujillo, et la seconde à Quito.
Je le pensais loin devant, mais il a également bien souffert de la chaleur il y a deux jours et à en plus dû faire face à une route bien défoncée...
On prend donc enfin la route ensemble (on n'y croyait plus tant on se l'était promis...)
La cohabitation se passe bien, le rythme d'Adrien est plus rapide que le mien, il faut dire que j'ai tendance à m'arrêter souvent pour cueillir des fruits ou demander du pain...
On rencontre beaucoup de locaux, qui nous offrent à manger, un café, un endroit à l'abri pour mettre nos tentes car il tombe pas mal d'averses quand même...
Les jours suivants, on retrouve une espagnole voyageant avec un Suisse, nous sommes désormais 4 cyclovoyageurs à trouver refuge pour la nuit dans le jardin d'un pompier de la ville de Garzon.
Le duo espagnosuisse nous quitte, par manque de temps, ils prennent un bus pour avancer plus rapidement. Avec Adrien, on continue notre route vers le désert de Tatacoa...
Le désert nous déçoit globalement, il fait mauvais et nous pensions qu'il était beaucoup plus étendu que ce qu'il est en réalité...
ça, c'est la partie "Larzac":
Uber colombien, tu appelles, ils arrivent
À un nouvel arrêt, sur les coups de midi, on rencontre Fernanda et sa fille, elles nous invitent rapidement à dormir chez elles à une vingtaine de kms plus loin sur la route.
Petite après-midi de repos, on se baigne dans un ruisseau et passons la soirée sympa avec la famille...
Espinal - Bogota
Un part vers l'ouest, l'autre vers l'est, cela fait une semaine que l'on partage un quotidien commun avec Adrien et nous nous séparons d'un coup de guidon...
J'en profite pour commencer une collection de Pokémons
C'est donc seul avec moi-même que je monte la dernière côte de ce second chapitre jusqu'à Bogota. De là, je laisserai le vélo pour rentrer deux mois et demi en France, manger grassement pour les fêtes...
La montée est compliquée, pour ne pas me faire passer dans un tunnel pour des risques d'intoxication, on m'oblige à prendre une route sinueuse à contre sens... C'est forcément à ce moment-là que je décide d'oublier mon couteau Laguiole lors d'un arrêt "goûter". Cela m'oblige à revenir en arrière et me taper à nouveau la route à contre-sens...
Bogota
Jusqu'à arriver à une certaine altitude, il fait très chaud et lourd. Beaucoup de voitures, des concerts de klaxons, je suis en ville...
Quant au vélo, je le laisse chez José Antonio, je l'ai rencontré alors que j'étais encore avec Adrien. Il habite chez sa sœur à Bogota et souhaite venir étudier en France. C'est chez lui que je me reposerai les prochains jours en attendant mon vol.
Rendez-vous dans deux mois !
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