De retour à Bogota, je retrouve Jose et sa sœur qui ont soigneusement gardé le vélo et mes sacoches durant 2 mois et demi. Je réordonne tout, me renseigne pour faire monter les pièces achetées en France afin de partir rapidement.
Bogota
Je visite la ville plutôt rapidement, je monte à Montserate, Un point de vu sur une colline accessible via un funiculaire ou à pied. La vue de la ville est impressionnante par sa superficie...
Plus tard, je redescends flâner dans le centre historique. Rien de particulier à mes yeux, je me suis un peu fatigué des grandes villes d'Amérique du Sud. C'est souvent bondé, rempli de mendiants à tous les coins de rue, à chaque arrêt de tram un monte vendre des chocolats, des bonbons... Le tout côtoyant les "supers riches", cette différence me gêne énormément et me fait me sentir mal...
Je pars les jours suivants direction Medellin prochaine étape de mon périple saluant chaleureusement la famille de Jose qui m'ont réellement accueilli comme un roi !
Bogota - Granada
De retour sur la route, plutôt simple au départ, je redescends de 3000 à 0 d'altitude. Cela redevient compliqué lorsqu'il faut remonter, une chaleur incroyable, pas de vent, énormément d'humidité... Heureusement, l'abondance d'eau sur la route compense un peu la difficulté et les gens m'accueillent toujours chaleureusement lorsque je demande de mettre la tente à côté de leur maison.
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| 2 mètres 50 la bête... |
El Piñol
Je décide de faire un détour pour un coin un peu touristique, une sorte de Gibraltar Colombien... Celui-ci est entouré d'eau, ce n'est malheureusement pas naturel et dû à un barrage en aval. Le coin est tout de même joli et si je laisse les touristes payer 5 dollars pour monter les 700 marches jusqu'au sommet, je prends le luxe de me taper un chemin de terre sur 7 kms où personne ne passe sinon quelques locaux... L'endroit est magnifique.
La nuit commence à tomber et, passant devant une boulangerie, je demande du pain. Yesid m'accoste, discutons un peu et contacte un ami à lui qui rénove une ferme pour m'y faire dormir.
Granada
Je reste 4 jours au total au village partageant quelques moments en famille, faisant le reporter avec Yesid pour une sombre affaire d'emprisonnement abusif (il est journaliste pour une chaîne de télé régionale) et visitant la ville. Granada était une sorte de bastion à l'époque des Farc de par sa situation géographique. Il y a une quinzaine d'années, il y avait 20000 habitants et 2500 sont morts sous les balles de l'organisation... Le musée de "nunca más" (plus jamais) relate la funèbres histoire...
Medellin - Cartagène
Cette partie sonne la fin des Andes que je parcours depuis Ushuaia et plus de 14000 kms.
Comme dernière épreuve, une averse interminable durant la dernière descente terminera d'user mes patins de frein, c'est ensuite tout plat, avec un petit vent de face pas désagréable au vu de la chaleur côtière qui s'intensifie peu à peu...
je continue ma collection de Pokémon...
Les fruits sur la route refont leur apparition et je reprends vite mes habitudes de faire de la confiture...
Cartagène
C'est ici que je croise Marta et Julian, c'est le couple de Buenos-Aires chez qui mon voyage à débuté deux ans et demi plus tôt, eux étant parti quelques mois plus tard que moi, vers le nord (à vélo également). Ils ont donc réalisé plus ou moins la route qu'il me reste à faire jusqu'à mon retour à la capitale Argentine à savoir Uruguay, Brésil et Venezuela.
On parle beaucoup de la route, de la vie et de leur bonne expérience au Venezuela (sujet qui me préoccupait quand même un peu tant la situation y est compliquée).
Afin de chercher un bateau pour les amener au Panama, ils ont trouvé un petit hôtel afin de faire du volontariat. Julian réussit à m'incruster sur le projet "construction d'une cloison en placo" et on reste ensemble quelques jours profitant du luxe d'une auberge.
Avec de l'obstination et beaucoup de chance quand même, c'est à leur troisième passage au port qu'ils rencontrent Michel, un belge de 60 ans qui voyage en bateau pour ce qui devrait être un tour du monde. Il accepte de les amener gratuitement jusqu'à Panama. Dernier coup de bourre pour avancer au maximum la cloison que l'on ne terminera pas.
Le dernier jour, on le passe tous les quatre avec Michel à pédaler en ville avant les prochains au-revoirs...
Et la ville dans tout ça? Et bah j'ai beaucoup aimé !! C'est entouré de fortifications, les maisons sont colorées avec une sorte de château à proximité... Si j'avais eu à choisir une ville où travailler quelque temps, j'aurais voulu le faire ici malgré le tourisme grandissant...
Je repars en milieu d'après-midi face à un vent terrible qui visiblement devrait me suivre jusqu'à quitter la côte vénézuélienne...
Au compteur : 18 800 kms
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