Le vent rend les choses vraiment difficile mais il se calmera les jours suivants laissant place à une chaleur écrasante... Le positif est que c'est quand même plat et j'avance bien.
Parc National de Tayrona
Le parc n'est accessible qu'à pied, je décide de faire des folies et aller au camping. Le lendemain, j'y laisse le vélo, prends la tente, à manger, une sacoche en bandoulière et je pars à l'assaut des plages du parc.
Le début de fait sous le soleil, à l'ombre des arbres il fait bon mais ça tourne malheureusement vite aux nuages et pour voir des plages, c'est pas le top.
Je me trompe de chemin et fais un détour de deux heures franchement inutile et arrive vers 15:00 au secteur le plus réputé du parc.
Je trouve un camping pas cher pour y poser la tente, en vais marcher et me reposer sur les rochers environnants...
Le lendemain, levé à l'apparition du soleil, enfin... C'est ce que j'espérais mais le temps est toujours aussi mauvais...
Le parc est quand même beau, il n'y a pas tant de touristes que ça et il y a moyen de se mettre à l'écart facilement. Je repars avec ma tante sous le bras vers une autre sortie à l'Est et retourne au camping où m'attend sagement mon vélo.
La Guajira
Je continue ma route face au vent, le climat devient aride et l'eau est difficile à trouver. Entre les restaurants et purifier l'eau avec des pastilles, je m'en sors.
Sur la route, je rencontre les autochtones de la région : les Wayuus. Ils gardent leurs coutumes, leurs lois de "tribu" (comme la dot lors du mariage).
Ils sont très affectés par le changement climatique et c'est justement à ce moment de l'année, lorsque la saison sèche tarde de plus en plus à céder la place à la saison humide qu'ils est le plus compliqué de vivre. Les stocks de récoltes sont vides et toute semence est vouée à l'échec...
C'est chez Bélgica puis chez Nicolas que je demanderai le gîte lorsque la nuit tombe...
Cabo de le Bella
La péninsule de la Guajira est le point le plus au nord de l'Amérique du Sud. Pour la route qui se complique de plus en plus à cause du vent qui s'amplifie et l'eau qui se raréfie, je n'irai pas plus loin que le Cabo de la vela. Le coin est plutôt difficile d'accès pour les raisons évoquées plus haut.
En une demi journée, je réalise le tour des points de vue, parle avec pas mal de locaux, rencontre quelques touristes français et pose ma tente à côté de la plage sur les conseils de la police.
Le lendemain matin, alors que je recharge l'eau à l'arrière d'un restaurant, le petit filet d'eau rendu par le robinet me fait traîner plus que prévu à l'écart de ma diligence et une personne en profite pour ouvrir ma sacoche avant me prenant le portable et l'appareil photo.
Je m'en aperçois qu'un peu plus tard... déjà bien trop tard...
Je retourne voir la police et m'aperçois qu'à part me faire perdre du temps, ne me feront pas avancer beaucoup, je me résigne à reprendre en ruminant... La "chance" dans tout ça est que ça m'arrive juste avant la dernière ville colombienne de Maicao, en effet, après la frontière au Venezuela les téléphones sont hors de prix. Adieu mon iPhone 4S qui m'aura accompagné près de quatre ans...
Maicao
J'arrive à la ville frontalière le soir même du vol, je trouve refuge chez les pompiers pour deux nuits, un séjour suffisant pour retrouver un téléphone et faire le plein de courses pour le prochain pays : Le Venezuela
Au compteur : 19 600 kms
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