12 octobre 2015

Voyage à vélo #3 Bordeaux - Nantes



Bassine d'Arcachon – Royan

     Je pars en fin de matinée de chez Mauricette et décide de rejoindre le bassin d'Arcachon plutôt que Royan. Ça rallonge le voyage mais j'ai le temps. J'ai une personne pour m’accueillir à Audenge à 40 km de Bordeaux, mais pars faire le détour à la dune du Pila.


Le soir, je rejoins donc Rachel et ses trois enfants en fin d'après-midi. Rachel a également fait la côte Atlantique à vélo et me donne quelques conseils pour le parcours. Les enfants sont adorables et on passe une soirée tranquille.

Les deux jours suivants sont plutôt ennuyeux, les pistes sont des lignes droites dans les forêts de pins. Un des avantages est d'avoir récupéré la Vélodyssé. En Europe, nous avons actuellement 15 grandes pistes cyclables appelées « Eurovélo », la Vélodyssé en fait partie et c'est très pratique, car les pistes sont très souvent séparées des routes, bien indiquées et en bon état.


Ces deux jours me font arriver à Royan par le ferry où je rejoins Louis et Jeanine un couple de jeunes retraités. Ils habitent une petite maison toute mignonne, toilettes sèches, panneaux solaires, grand jardin, j'adore ! Ils ont parcouru l'eurovélo 6 en tandem qui part de l'atlantique à la mer noire pour près de 5000 km.

Les spécificités de ces deux derniers jours : J'ai passé les 1000 km et pour « fêter » ça, je me suis planté pour la première fois ! Un banc de sable recouvrait la piste et c'est le drame. Une chute impressionnante à 10 km/h j'ai mis au moins quelques secondes à m'en remettre. Personne aux alentours, j'ai pas pété la honte, l'honneur est sauf ! J'ai également essuyé mes premières averses, armé mon coupe-vent, de ma polaire, d'un surpantalon, de surchaussures, je suis resté au sec !



Royan – Île de Ré

     Je continue de suivre la Vélodyssé jusqu'à Marennes et fait un détour pour aller sur l'île d'Oléron. Viens alors l'épreuve d'Oléron : le pont ! Alors déjà, il est plus ou moins interminable notamment à cause du vent que je me prends dans la fasse pendant un quart d'heure. Si bien que même quand ça descend, bah si tu pédales pas, t'avances pas ! Ensuite, le passage réservé au cycliste est relativement étroit, pas plus d'un mètre. Du coup, les camions qui passent, même à distance raisonnable, te donne l'impression que tu vas sauter à l'eau... Bref, après deux trois tentatives de suicides forcés j'arrive à Oléron. Je suis récompensé par le temps qui se dégage sérieusement (depuis deux jours, je n'avais droit qu'à de timides éclaircis).



Je zigzag entre les parcs à huîtres jusqu'à Fort Boyard, fais un petit tour à St Pierre d'Oléron et pars me cacher dans la forêt pour y poser... ma tente...


Au matin, je quitte l'île d'Oléron, remonte jusqu'à Rochefort, où je mange mon casse-croûte. Je longe la côte jusqu'à La Rochelle et prends la direction de l'île de Ré. L'intérieur de l'île est assez sauvage, il y a plein de petites route et, le must du backpaker : De la forêt partout ! Aucun problème donc pour planter la tente ce soir !



Île de Ré – Nantes


     Parti à l'Aube, il me faut être ce soir chez Amandine et Jo au alentours de Montaigu. 130 km au programme, mais l’assurance d'une soirée avec mes copains nantais et d'une soirée au chaud !

Une journée sans chômer à traverser la Vendée :

Bouh les clichés ! : )
Nantes

     Viens un gros weekend de repos sur Nantes et ses environs, ça commence donc chez Amandine et Jo où je revois le petit Maël qui a bien grandi depuis plus d'un an ! Chez Quentin et Coraline le lendemain et chez Gg le sur lendemain. Départ de Nantes prévu le mardi matin.



La France du Nord et celle du Sud :

     Ça y est, j'ai passé la ligne imaginaire qui sépare la France Nord à la France Sud via Clermont-Ferrand. Gros débats en perspective, essayez de dire à un Nantais qu'il habite dans le Nord, il risque de vous souffler gentiment dans les bronches (il se vexera quand même moins que si vous lui dite qu'il n'est pas breton !).

Trois exemples depuis mon passage à l'île d'Oléron :

- À la boulangerie, je demande une baguette « tradition Française », on me fait répéter à deux fois avant de me comprendre...

- Sur la route, un cycliste me double, on discute deux trois minutes et là : mais heeeuu, vous êtes Français ?

- La dernière, la plus mignonne, j'attends Quentin et Coraline, un petit garçon d'une dizaine d'années vient me voir, il me demande d'où je suis parti, où je vais et vient la question fatidique : mais, tu parles quelle langue ?

Étape 3 terminée 660 km (cumulés : 1450km), direction Brest !

Toutes les photos de l'article au lien suivant :



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