Nantes Brest
Dernière étape du voyage. Il y a un canal qui relie les deux villes, pour être honnête, je n'y prête pas attention tant l'ennuyeux canal du midi me reste en travers de la gorge.
Je fais mon petit trajet, longe d'abord l'estuaire de la Loire et traverse le pont de St Nazaire (je n'aime définitivement pas les ponts d'autant que celui là me paraît super raide. Le passage pour les vélo doit faire 80 cm tout au plus, je suis pas trés à l'aise.
J'ai commencé ma journée assez tôt, GG aillant un emploi du temps de ministre avec des entretiens par centaine ! J'espère trouver un endroit où poser ma tente assez rapidement. Manque de bol, je tourne et retourne, je ne trouve pas chaussure à mon pied malgré une signalisation plutôt explicite dès le premier coup d'oeuil !
Au bout d'une heure trente de recherche, je trouve un petit endroit parfait, dans la forêt à l’abri des regards.
La nuit est très fraîche : Sous-pull, polaire, sweet, tour de coup, bonnet, gants, deux pantalons trois paires de chaussette... C'est décidé, premier décathlon que je croise, je m’achète un sac e couchage adapté à mon voyage !
En attendant, c'est Cindy et Olivier que je retrouve à côté de Lorient. C'est le couple qui m'avait sorti de ma solitude à Karratha en Australie lorsque GG m'avait abandonné pour aller se la couler douce en Asie.
Visite de leur nouvelle grande maison en travaux, Galette bretonne au menu, séquence émotion avec les photos de nos souvenirs communs et gros dodo au chaud à côté d'un poële à granule ! Ça change de la veille !
Le lendemain, je vais à Quimper, journée tranquille de 70 km. Première étape ; Décathlon ! Je me trouve un duvet tout chaud pouvant aller à 0 degrés. À la sortie, je discute avec un gars de la région, il hésite à voyager à vélo ou à pied pour partir en Grèce. On échange un moment et me propose de dormir chez lui, si c'est pas la classe ?! Je décline, car en fin de journée, j'ai rendez-vous avec une autre connaissance d'Australie, Mauricette deuxième du nom (après celle de Bordeaux). Elle m'emmène à Bénodet où je mange une énorme glace puis on passe notre soirée dans sa chambre d'hôtel, où elle travaille. Cidre, bière, pizza, film. Grand classique mais ça fait du bien de retourner aux bases de la sédentarité.
Départ assez tard de l'hôtel, pour Locronan puis la presqu'île de Crozon. J'ai un peu changé mon itinéraire, je préfère visiter la presqu'île et rejoindre Brest en ferry. Reculer pour mieux sauter, on va dire...
Je passe au final une journée et demi sur la presqu'île, l'endroit à des airs de bout du monde...
Brest, terre promise ?
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Le soir, je rejoins Brest en ferry et passe la soirée avec Benoît et Daniel, un couple basé à Brest depuis bien des années. Ce soir, ils ont des amis à dîner. Le repa se passe très bien et le poulet est délicieux et je parle pas du fondant au chocolat ! Ils sont super intéressants, ont visité plein de pays. Je reste avec eux jusqu'en fin de matinée le lendemain matin et repars la tête pleine de bons souvenirs et de conseils d’itinéraire bien utile.
God save mon vélo !
Et pourquoi pas aller plus loin ?
Ça m'est venu en roulant un peu après Bordeaux. Le trajet se passe très bien, mes problèmes de fesses se sont pratiquement évanouit, il fait beau, parfois frais, mais c'est encore largement supportable (surtout avec mon nouveau duvet !) Je décide de faire des recherches sur les ferries qui font la traversée chez nos voisins Anglais.
Roscoff Plymouth, ça me semble parfait. Cela me permettra de visiter la campagne anglaise jusqu'à Londres. En plus de ça, je réviserai mon anglais qui à tendance à vouloir se faire la belle depuis trois ans... C'est décidé, je pars à Rosebeef land!
Toujours plus loin...
Départ de Brest, le temps me manque un peu et décide de tracer directement à l'île Callot à l'Est de Roscoff (là où je prendrai mon ferry)
L'île de Callot est accessible qu'à marée basse. Parfait donc pour le camping sauvage !
J'ai même droit à un super couché de soleil !
Au petit matin, il me faut partir avant que la marrée ne remonte. Levé 5h, ça pique un peu mais, une fois sorti de la tente ça valait bien la peine, le ciel étoilé est magnifique, sans aucune pollution lumineuse, probablement le plus beau que j'ai vu dans l'hémisphère nord.
Je m'élance avec dix minutes de retard sur les horaires officielles de passage. Nuit noire, éclairé par mon feu avant, je m'élance sur la petite route qui serpente. Pas très rassuré, j'arrive d l'autre côté sans encombre.
Passage chez le boulanger puis je me dirige vers la pointe nord est de Carantec, conseillé par Benoît la veille.
Je profite de la dernière heure d'obscurité pour finir ma nuit sur un banc, un peu comme un clochard, j'avoue.
Arrivé à Roscoff vers 10h30, depuis Carantec, je voyais un ferry accoster au loin, avec un peu de chance, il part chez les anglais...
Je me rends à l'embarquement et demande quand est-ce qu'est prévu le prochain départ pour l'Angleterre : Vendredi matin soit dans 4 jours ! Un peu blasé quand même... On me propose un départ jeudi de St Malo mais l'arrivé se fait beaucoup plus au centre sud de la côte anglaise. Rien pour l'Irlande non plus et le ferry qui repart tout juste, va-lui, à Bilbao.
Bateaustop,
Le principe est le même qu l'autostop mais avec les bateaux. Je discute avec deux bateaux, un reste dans les parages et l'autre jette l'ancre pour la saison.
À la capitainerie, on me dit que les traversés sont rare en cette saison et que j'ai peu de chance de trouver. En plus de ça, l'arrivé à Plymouth me plaît bien, c'est la quasi-sud ouest du pays, ça me laisse de quoi faire. Ça m'embêterait presque de me faire emmener directement jusqu'au sud de Londres, même gratuitement.
Je n'ai plus qu'à tuer quatre jours à Roscoff.
Roscoff
La petite ville a beaucoup de charme, je m'attendais à une ville portuaire un peu crasseuse, mais rien de ça, l'endroit a beaucoup de charme, des espaces verts, une côte vraiment sympa criblée de petites îles.
Je fais le tour des environs, me pose un peu et décide de partir chercher un coin pour dormir loin de là. Au dernier moment, je décide de faire un détour et de chercher un guide sur l’Angleterre. Je rencontre alors deux dames dont une possède une dune sur la côte, elle me donne rendez-vous chez elle le soir et m'emmène à cette fameuse petite parcelle dont elle a hérité.
L'endroit est super, vue sur la mer, le must du camping !
Ces quatre jours me permettent de me reposer, je traîne dans les alentours : Églises, villages, cafés, librairie, plages en retournant, tous les soirs, dormir sur ma petite dune...
Étape 4 terminée 620 km (cumulés : 2070km), direction Londres !
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