02 mai 2016

HelpX Espagne #2



     Pour ce deuxième HelpX, je me rends à quelques kilomètres de Valencia d'Alcantara. Dans une ferme de 2 hectares vivent, Rosa, Antonio et Arun. Il y a an seulement qu'ils ont acheté les terres, il y avait une source d'eau potable et puis c'est tout.




Ils installent alors deux panneaux solaire, une caravane en attendant de construire leur maison et petit à petit ont améliorés et améliorent l'endroit. Un petit jardin à proximité de la maison, toilettes sèches, jardin plus éloigné, arbres fruitiers... Ils en ont encore pour un sacré moment, mais ils sont déterminés !


 

     Le but est de vivre en osmose avec la nature, sortir de ce que cette société capitaliste veut de nous : Travailler travailler travailler pour acheter, acheter, acheter ! (« travailler plus pour gagner plus » c'est la même...) Avec un peu d'argent de côté pour démarrer, ils ont espoir de pouvoir vivre assez rapidement de leur récolte en revendant du local organique sur les marchés dans un pays où quasiment tous les fruits et légumes sont produits sous serre en Andalousie.

Je découvre un monde où j'ai beaucoup à apprendre, surtout en jardinage ! Par exemple, sur les « lits » (rangées où l'on plante), on ne met pas qu'une sorte de légumes, mais plusieurs, chaque légume aillant besoin de nutriments différents, ils se « complètent », la terre en devient meilleure au fil des ans et on se retrouve avec des haricots grimpants sur le maïs planté à 15 cm de là. Système d'irrigation, orientations des « lits », toiture végétalisée (ça me rappelle l'école...), stockage (eau, légumes...), maison en paille, sens du vent, prévision d'incendie, abeilles... Rien n'est laissé au hasard quant à l'emplacement de chaque chose et c'est finalement un énorme puzzle de deux hectares où toutes les pièces s'emboîtent parfaitement.

En ce qui concerne les tâches, je suis généralement Antonio dans la « zone 2 », c'est la zone où on trouve les jardins secondaires (La zone 1 étant la maison et le jardin principal où on se rend tous les jours). On « trace » les lits, on creuse en faisant des tas, on implante les systèmes d'irrigation, on recouvre de carton (ça empêche, en partie, les mauvaises herbes de pousser), on recouvre de paille puis de bouts de bois pour que tout ça ne s’envole pas. Enfin, on fait des trous dans les cartons et plantons les graines. Un peu de bricolage également au programme : Peinture, démarrage du toit végétalisé, système d'irrigation...




Quelques sorties au programme de ces dix jours :

Valencia pour récupérer des cartons et autres objets pouvant servir à la déchèterie. Marché de Valencia où je comprendrais l'impact andalou sur les produits vendus, à la louche, 90 % proviennent des « océans de plastique » du grand sud.

Dernier jour, le marché bio de Castillo de Vide (Portugal) qui finalement est plutôt un marché d’artisanat local. L'ambiance est chaleureuse, tout le monde se connaît, mangent ensemble en écoutant les artistes qui se succèdent.

C'est avec un petit pincement au cœur que je quitte Rosa, Antonio et le petit Arun pour poursuivre mon voyage vers le nord. Si, à l'avenir, j'ai l'occasion de refaire du woofing, j'espère que mes expériences seront aussi enrichissante que celle-ci.

Plus d'info sur le projet de Rosa et Antonio : http://terrapurna.webnode.pt


Yoga

     Pour finir sur une note rigolote, j'ai pu m'essayer au yoga. Le weekend de mon séjour, il y avait des séances au villages voisin (Antonio est prof). Bon, pour être honnête, Mickaël qui fait du yoga, c'est pas très gracieux. La souplesse n'étant pas mon point fort, moi qui, jambes tendues, arrive péniblement à toucher le bas de mes rotules. Je reste d'ailleurs traumatisé d'avoir attiré les foudres de mon prof de gym du collège qui pensait que je me foutais de lui... Je ne me sens donc pas très alaise à réaliser toute sorte de posture imitant tel ou tel mammifère. J'ai par contre bien apprécié la méditation. Le fait de savoir se poser ne serait-ce que dix minutes dans ce monde qui va à 100 à l'heure me plaît bien. Tenter de faire le vide et penser à rien pendant quelques instants peut être intéressant... Affaire à suivre...


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