Il faut une semaine pour rejoindre Pigüé. Comme prévu, la route est (très) monotone, ça se résume à de grandes lignes droites tracées entre les fermes. Beaucoup de vent, de côté ou de face généralement réduisent le nombre de kilomètres à la fin de mes journées : 60 kms avec vent et 100 kms avec peu de vent (sans vent, ça n'a pas encore existé et avec vent favorable, encore moins...)
Du coup, j'écoute énormément de musique du fait que, bah... je m'ennuie quand même !
Pour ce qui est du camping « sauvage » comme j'avais pu le faire en France ou en Angleterre, bah ici c'est beaucoup plus simple, une station service, un poste de police, un petit restaurant sur le bord de la route et un « Je suis un voyageur, je peux poser ma tante pour la nuit ? » et le tour est joué. Bon, ça enlève un peu de rêve au voyage mais ça évite de passer une à deux heures à chercher un coin discret où camper.
En ce qui concerne les routes, pour le moment, elles sont bien entretenues dans le centre des villages mais attention à ne pas trop s'éloigner de la place principale, ça peut ressembler à ça :
Les gens sont adorables, beaucoup de grands gestes pour me dire bonjour, des coups de klaxon sur la route (de « gentils » coups de klaxon), il y a aussi les mauvais du camion qui arrive derrière genre « dégage de la route, je VEUX pas freiner, je me crois en Inde ! ».
Quelques gens s'arrêtent ou font demi tour pour venir me parler et demander si j'ai un facebook et un blog pour me suivre. Dans un petit village, une dame me fera même une interview pour la radio locale, de là, encore plus de klaxons et de « coucou » sur quelques dizaines de kilomètres...
J'arrive à Pigüé après une semaine de pédalage, chez Caroline, membre du site CouchSurfing.
830 kms au compteur...
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