05 février 2017

Amérique du Sud #6 Terre de feu (Argentine)




Terre de feu

     Dernières accolades avec Carlos, notre hôte, Adria, Gaston (autres couchsurfeurs) et Valmir qui finalement décide de rester quelques jours de plus à Rio Gallegos. Je repars seul de la ville avec un vent favorable, la tendance des derniers jours se perpétue, les jours suivants s'annoncent tranquilles !

Laguna Azul

     La géographie est un peu compliquée, je passe d'abord au Chili, traverse le détroit de Magellan en ferry et arrive en terre de feu, puis une grosse journée de vélo pour retourner en argentine (mais toujours en terre de feu)

Même les panneaux n'en peuvent plus de ce vent !

Les paysages se verdissent, se vallonnent puis c'est les lacs, les montagnes... le but est proche !

Esprit contradictoire !


100 kms avant la ville la plus australe de la planète, je décide de me poser. Depuis plus de 500 kms, j'entends parler de la boulangerie de Tolhuin qui, en plus d'être une boulangerie réputée, est une « casa ciclista », une sorte de refuge pour voyageur. Je m'y arrête pour me reposer et profite de mon « jour de repos » pour vendre mes objets artisanaux tout en commençant mes recherches d'un éventuel bateau qui pourrait m'emmener en antarctique...




Cet arrêt me permet de rencontrer de nouveaux cyclotouristes, en effet, depuis mon arrivé en terre de feu, je ne me sens plus vraiment seul. En trois mois, j'ai croisé deux voyageurs à vélo, mon deuxième jour, j'en croiserai 7, tous venant en sens inverse, « le vent a tourné » comme dit l'expression (oui, je me moque un peu!).


« Antarctique »



     Je ne profite pas réellement de mon arrivé à Ushuaia, si pour beaucoup, l'aventure s'arrête ici, pour moi, ce n'est qu'une étape. L'objectif premier est de trouver un bateau pour l'Antarctique.

J'y passe la journée, visite une douzaine de lieux, de l'office de tourisme aux agences de voyages en passant par le port, l'alliance française jusqu'à la petite association de pêche... RIEN !

Je n'irai pas plus au sud mais garde le sourire !

Je retrouve Julia, Argentine que j'ai rencontré à l'entrée du port, on boit le maté et je pars en fin d'après-midi au parc national. Car oui public, je vais t'avouer une chose, c'est que les prix entre locaux et étranger sont tellement disproportionnés (jusqu'à sept fois plus cher pour les étrangers avec des prix d'Américains) que je rentre avant ou après les heures d'ouverture des parcs en espérant qu'il n'y ait personne (ça ne marche pas tout le temps...).

Sur le chemin pour le parc, un Argentin me double en voiture et me dit qu'il est possible de passer par une autre entrée pour ne pas payer et donc, éviter d'attendre 22h, c'est en cherchant cette entrée que je tombe sur Nacho et ses amis qui font un barbecue. Ils m'invitent à les rejoindre, on discute beaucoup, je mange aussi beaucoup !




Un d'eux connaît le propriétaire du camping (normalement payant) à deux pas de là où nous sommes, j'y passe la nuit.

Parc National Terre de feu

     Le jour est super, il fait un grand soleil ! Je termine la route 3 qui se termine une trentaine de kilomètres après Ushuaia par une piste à travers le parc. Je prends quelques photos de paysages qui me paraissent si spectaculaires en comparaison aux trois mois passés sur cette route...



Ici se termine la première étape du voyage, 4043 kms et 299 h de pédalage...

Je renfourche rapidement ma monture et rebrousse chemin pour réaliser une randonnée jusqu'au sommet Cerro Guanaco. Et la bici ?


La rando se fait bien et la vue au sommet vaut vraiment la peine, à gauche : Ushuaïa, à droite : le Chili ET EN FACE... un petit renard qui réclame à bouffer... ET DERRIERE LUI : la fin du monde !


Fin de la route 3


     Le lendemain, je rejoint Julia à Ushuaia où nous décidons (avec un peu de fougue juvénile) d'aller au glacier Martial malgré un temps pourrit (il faut appeler un chat, un chat...)


La rando se résume en trois mots : froid, brume et neige ! Bref, mauvaise idée, on est trempé et on a rien vu...

On passe la soirée chez Seba, un ami à elle qui fait du couchsurfing, j'y passe deux nuits et profite de mon dernier jour pour aller au Lac Esmeralda.


Stop

     La route 3 est plus ou moins la seule route pour venir à Ushuaia (des pistes sont également possible), j'ai vraiment pas la motivation de la refaire dans l'autre sens et le vent, qui désormais sera de face ne m'enchante pas plus ! Je décide de faire du stop jusqu'au point le plus proche de ma prochaine étape : Punta Arenas d'où commence la cordillère des Andes la prochaine étape de mon voyage. Plus de 7000 kms qui m'emmènerons jusqu'en Colombie voire au Vénézuela, de quoi m'occuper quelque temps...


Au compteur : 4100 kms


Toutes les photos de l'article au lien suivant :



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