Trop pressé de pouvoir enfin partir, faire mon tour d'Espagne en vélo, je démarre sur les chapeaux de roues... Les derniers jours en Aveyron sont assez exécrables, il fait froid, il pleut, physiquement, ça l'a fait pour l'Angleterre, je ne vois pas pourquoi ça ne le referai pas... L'entraînement se fera sur la route...
Premiers jours, plus de 100 kms sous la neige puis sous la pluie pour arriver entre Albi et Gaillac, après 50 premiers kms, je ressens une douleur énorme au genou gauche : Tendinite « Ça va passer »... Sauf que le lendemain matin... et bah c'est pas passé, pire, j'ai également mal au genou droit...
Arrivé à Toulouse, j'arrive à peine à monter l'escalier qui m'emmène chez Jessica. Voltarène, Ibuprofène, glace... Resté au repos, tout y passe pendant la journée suivante.
Le surlendemain, je repars, il est 8 heures, je m’aperçois que j'ai un pneu crevé ! En à peine plus de 200 bornes et déjà deux genoux flingués ainsi qu'un pneu crevé alors qu'en 4000 Kms pour aller à Londres, à part des maux de fesses et de la pluie, je n'ai jamais rien eu...
Bref, je passe à la station-service regonfler le pneu, repère le trou, la cause (un bout de verre), démonte le pneu, le remonte, retourne à la pompe...
11h, je pars enfin ! Contant de voir que mes genoux tiennent visiblement le coup, la douleur ne s'est pas réellement réveillée.
J'ai quand même décidé de modifier le trajet, plutôt que faire Toulouse / Biarritz via Auch (pas mal valloné), je la jouerai petit joueur en remontant le canal du midi, Agen, puis la côte. Cela me permettra d'y aller tranquille.
Je suis donc le canal, le fait de pédaler durant une plus longue période réveille la douleur. Sur le plat, c'est supportable ne serai-ce qu'aller sur les quelques ponts qui enjambent le canal me fait terriblement souffrir. Je passe devant la gare de Toulouse : rentrer ou ne pas rentrer ? Telle est la question... Déçu et étonnamment raisonnable, je remonte en Aveyron en train et reporte, une nouvelle fois le voyage.
Les deux semaines qui suivent, les douleurs se sont quasiment envolées cependant, il m'est conseillé d'oublier le vélo pendant quelques mois car la douleur pourrait se réveiller au bout de quelques jours. Hors de question d'attendre autant de temps, je me résous à partir en voiture.
Un volant à la place d'un guidon, le côté humain, la satisfaction de s'être surpassé au détriment d'un peu de confort supplémentaire voilà selon moi la plus grosse différence entre les deux styles de voyages.
Je récupère mes panneaux* laissés à la cave / garde meuble de mon appartement à Toulouse, il n'y a qu'à vider les sacoches et c'est parti ! (*système )
Le bon côté des choses étant qu'à défaut de parler à des gens sur la route, j'aurai plus de temps pour pouvoir travailler mon Espagnol chez des gens.
Apprendre l'Espagnol c'est le but du voyage. Car même si mes genoux grincent encore un peu, le projet Amérique du Sud en vélo reste bel et bien dans un coin de la tête. Trouver du taf sur la route pour subvenir à mes besoins, un genre d'Australie v.2 mais en plus galérien encore ! En effet, tant sur le côté physique du voyage à vélo que sur le côté travail, l'économie n'étant pas la même, d'où l’intérêt de travailler mon espagnol avant de travailler en Amérique Latine.
De la Catalogne à Salamanque
Dernière nuit en France, je trouve un spot pour la nuit au-dessus de Banyuls-sur-mer,
Catalogne,
Arrivé en Espagne, je longe la côte, il y a pas mal de cols, j'aurai certainement galéré en vélo ! Les paysages sont magnifiques et il fait super beau, ça montera jusqu'à 21 degrés.
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| Cadaquès |
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| Bégur |
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| Bégur |
Le infrastructuress à touristes « sandales chaussettes » sont là mais il n'y a pas grand monde à cette période de l'année.
Soirée à Gérone, je récupère une SIM espagnole, vais boire un coup dans un Pub. Il est trop tard pour repartir chercher un coin à l'extérieur de la ville, je dors dans un parking.
Réveillé de bonne heure par les allées et venues des gens autour de ma voiture, je reprends la route.
Je passe par les petites routes de campagne, bien entretenues, des forêts, des vallons jusqu'au Monastère de Montserrat au nord Ouest de Barcelone.
Bâtiment perché très haut dans une sorte de crête montagneuse perdue au milieu de rien. L'endroit offre un panorama superbe sur les alentours.
Direction Colònia Güell, une église érigée par Gaudì. Je me fais avoir par les heures espagnoles en arrivant après 14h : C'est fermé !
Région de Valence
Les jours suivants, je continue ma route sur la côte jusqu'au nord de la région de Valence ou je rentre dans les terres en direction de l'ouest.
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| Delta de l'Ebre |
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| Tarragona |
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| Morella |
Viens ensuite le sud d'Aragon. La température devient diamétralement opposée, il neige, un vent glacé traverse la région.
C'est dans ces conditions que je croise un voyageur à vélo, petit salut courtois (mouhahaha ! Il doit bien se les cailler !)
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| Teruel |
Je traverse ensuite de grandes plaines, difficile de trouver un coin où poser la voiture. Je finis par trouver un des endroits les plus glauques dans lesquels j'ai pu dormir :
J'avoue que la peluche trouvée au détour d'une maison m'a fait un peu tiqué... A part ça, aucune personne ni quelconque partie de qui que ce soit...
Perché dans les montagnes, le magnifique petit village d'Albarracin. Un superbe point de vu des contreforts sur le village s'offre à moi.
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| Albarracin |
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| Albarracin |
Les jours suivants, le temps devient un peu plus clément
Castille la Manche
Le nord de la région de Castille la Manche n'offre pas grand chose mis à part des plaines bordées d'oliviers (le sud devrait être plus attractif). C'est par là que je rejoins la capitale espagnole.
Madrid
Arrivé à Madrid, ça ne me fait ni chaud ni froid. Contrairement à d'autres capitales européennes, la capitale espagnole ne déchaîne pas les passions et est même, sur le papier, moins attractive que son homologue espagnole, Barcelone.
Pas de BigBen, de tour Eiffel, de Colisée ou de Sagrada Familia, ici, c'est pleins de petits quartiers, d' églises, de parcs qui rendent les ballades agréables...
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| Retiro Parque |
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| Retiro parque |
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| Retiro parque |
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| Plaza del Sol |
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| Temple de Debod |
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| Palais royal |
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| Marché St Michel |
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| Palais Royal |
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| Plaza Mayor |
Vient la « journée des châteaux » dans quelques villes et village de la région.
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| Ségovie |
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| Ségovie |
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| Ségovie |
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| Coca |
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| Médina del Campo |
Le soir, et parce que je suis un élève assidu, je vais au cinéma voir, en version espagnole s'il vous plait ! Kung Fu Panda 3. Bon, j'ai pas visé très haut intellectuellement, mais c'est un début !
Le soir, je dors à nouveau dans les plaines sous un beau ciel étoilé.
L'endroit est un peu plus idyllique...
Arrivé dans la, très animée, ville de Salamanque avec pas mal d'étudiants, je déambule tranquillement dans les rues.
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| Salamanque |
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| Salamanque |
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Salamanque
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C'est une des régions les plus enclavées du pays, méconnue des touristes, l'endroit offre pourtant des petits spots bien sympas (Une sorte de Cantal Aveyron Lozère en fait...)
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Albarca
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Petite rando jusqu'au Meandro Molero
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Acébo
En fin d'après-midi, je rejoins Belen, maman d'Ayla, deux ans. Elle a posté une annonce sur le site HelpX (même principe que le Woofing mais orienté vers différentes choses et pas seulement le travail dans les fermes). Belen cherche une personne pour garder sa fille, mais seulement à partir du mois d'avril (dans 3 semaines). Elles partent en vacances voir la famille sur Madrid en fin de semaine, elle m'invite à rester chez elles jusqu'à leur départ.
Toutes les photos de l'article au lien suivant :
