16 juillet 2019

Amérique du Sud #36 d'Oiapoque à Sao Luis (Brésil)


Oiapoque - Belém 

      C'est par la plus grande frontière qu'à la France avec un pays que je rentre au Brésil. Je marche une dizaine de kilomètres jusqu'à Oiapoque (il y a des pirogues mais mon arrivée au Surinam deux semaines plus tôt m'a un peu traumatisé je crois...). J'attends patiemment le bus durant 7 heures et profite de ce temps libre pour demander mon numéro CPF, une sorte de numéro d'identité qui nous est demandé très régulièrement ici au Brésil...

Le trajet jusqu'à Macapa (côté Ouest de l'estuaire de l'Amazone), se fait de nuit et c'est terrible !

Les 3 premières heures, on roule sur une route défoncée, je me cogne partout, dors que dalle jusqu'à l'arrivée sur l'asphalte.

Arrivé à destination, je prends un taxi pour le port et monter dans le prochain "bateau hamac". Il est 5 heure, Macapa s'éveille et on me recommande chaudement de ne pas traîner et d'attendre sagement dans le bateau tant le coin serait craignos...

C'est à l'entrée du quai que je recroise Étienne et Anaïs, un couple de métro guyanais, rencontré à la gare routière de Oiapoque et passons les 26h ensemble dans le bateau qui nous fait rejoindre Belém (côte Est de l'estuaire cette fois).


C'est sur ce superbe levé de soleil sur l'Amazone que j'entame ma 31ème année et j'avoue que c'est plutôt la classe !

Belém 

      Je retrouve mon vélo chez Geovane et le lendemain, je visite une nouvelle fois la ville Anaïs et Étienne récitant au mieux ce que m'avait appris Geovane lors de ma première visite.

Car c'est en effet la deuxième fois que j'y fais le touriste, Geovane, le jour même de mon arrivée et de départ pour le Guyana, m'avait fait faire un joli tour.



"Joli tour" car je la trouve sympa cette ville ! Les quais du vieux port réaménagés en esplanade culturelle, le fort, les façades à la "portugaise" et le petit port plein de vie ! J'aime beaucoup !



Belém - Sao Luis 


      Six jours à pédaler pour rallier les deux villes et autant d'arrêts camping dans les stations-service où je suis très bien reçu. 

Sur la route, rien d'exceptionnel, il fait très chaud entre 11h et 14h, je prends mon temps et profite des publicités qui manques peut-être d'un brin de naturel... peut-être...

pub pour un magasin de bijoux / pub pour des jeans

Pour compléter avec le climat, je me tape environ une fois par jour une grosse averse, jamais très longue et je sèche bien souvent dès le retour du soleil...


Jérémy, mon fil rouge du mois de juin est de retour avec son 4x4 du Guyana après s'être retapé la route via Manaus et Belém. On mange ensemble dans un boui-boui du bord de la route et nous nous séparons une troisième fois... 

O foutcheubol !

      C'est actuellement la Copa America (la coupe d'Europe des nation mais version Amérique du sud). J'essaye d'arriver dans un coin de civilisation pour la demi finale Brésil Argentine. Une station service, deux restaurants bar et RIEN ! Je vais au seul bar d'ouvert, 4 travailleurs sont dehors à boire des bières, la télé n'est même pas allumée...

J'ai la même impression qu'en Argentine, beaucoup de gens sont tellement à fond (trop ?) que l'autre partie de la population n'en a strictement rien à faire... Bref, pour la ferveur footballistique, il me faudra attendre un peu...

Sao Luis 

      C'est par hasard que j'arrive tout juste avant le départ du ferry pour Sao Luis. En effet, pour économiser un détour de plus de 300 kilomètres, me voilà à nouveau sur un bateau !


J'arrive en ville et me fais rapidement accosté par une sorte de hippie avec qui je discute un peu, puis, attendant sagement leur tour, deux jeunes voulant faire une interview pour leur blog, viennent ensuite me voir (Aaaaa la célébrité...).

Une fois terminé, Pedro, qui parle français, m'amène au petit centre culturel Delatouche retraçant l'histoire de la ville fondée en 1612 par les français.

Durant la visite, il s'éclipse prétextant une visite avec un groupe de touristes, je laisse mon contact mais il ne reviendra jamais vers moi... La célébrité ne me fera pas dormir chez les locaux et trouve refuge dans une auberge...





Le soir, je fais des pieds et des mains pour trouver des légumes et pouvoir les cuisiner mais tout est fermé. Il faut dire que les légumes au Brésil, ça se trouve mais ça ne se mange pas ! Haha ! Blague à part, les plats sont essentiellement un mélange de riz, haricots blanc et spaghettis avec de la viande (bœuf, poulet et parfois poisson). C'est un peu lassant et point de vu nutrition, c'est pas top... alors que des tomates bourrées d'OGM, ça c'est sain...

Plus tard dans la soirée, je rejoins Jérémy et Tini pour boire une bière...

Toujours callé sur les horaires du soleil, me voilà le premier de l'auberge à attendre le petit-déjeuner de 7 heure. Plus tard, je sors déambuler en ville, bien loin de l'effervescence de la veille au soir. Les rues se remplissent peu à peu sous les lumières des papelitos colorés claquant au vent.





C'est en milieu de journée, après avoir revu une nouvelle fois Jérémy et Tini que je reprends la route, direction l'est...



Au compteur 23 200 kms...

Toutes les photos au lien suivant :
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