Amérique du Sud #38 Côte Nord Est du Brésil

C'est mi septembre que je retourne pour la dernière fois du périple en Amérique du Sud. Le vol se passe sans encombre et finalement, le retard de mon premier avion vers Lisbonne l'influence pas le deuxième en direction de Fortaleza (et la compagnie promettait un hôtel en cas d'incapacité de pouvoir prendre le dernier vol vers le Brésil, QUOI ?? encore un hôtel ??!!)

Arrivé sur le sol Sud américain dans la soirée, je prends le bus jusque chez Daniel qui a sagement gardé le vélo.

Au programme, un peu de repos, une rapide visite de la ville et je ne tarde pas à faire mes adieux à Daniel, sa femme et l'adorable petite Gaby.

C'est plein de motivation que je prends la route, vers l'est. La reprise est, comme souvent, compliquée, il fait bien plus chaud qu'en France (35° mini), le vent, encore et toujours de face n'aide pas au mental. Quelques petits coins sympas sur la route, les plages de Morro Branco et Canoa Quebrada me change de mon quotidien...

Morro Branco

Canoa Quebrada

Une petite semaine m'est nécessaire à rejoindre les abords de Natal, dernier grand virage sur le continent, vers le sud cette fois. Loin, très loin devant, à 4000 kms à vol d'oiseau, le GPS m'indique l'arrivée Buenos Aires...

Dodo derrière une station service près de Mossoró

Je ne profite malheureusement pas de vents réellement plus favorables, mais garde le sourire notamment grâce à un détour d'une journée qui m'amène en direction de la plage de Tibau do sul puis celle de Pipa.

Pipa est un grand village bien touristique mais sorti de la ville et de la plage en elle même qui sont surpeuplées, la route est vraiment magnifique bien que parfois compliquée à cause du sable. Pédalant comme je peux sur ma mule, je profite de se petit coin de paradis...

Les quelques jours qui suivent sont un peu lassant, le vent par contre, est un peu plus favorable, je fais en moyenne 130 kms et pédale plus sans me fatiguer en conséquence. J'arrive jusqu'à pédaler 9h40 en une journée, mon record de durée.

Via l'application Warmshower, j'arrive chez Sergia, à Recife, elle est en colloc avec sa copine, Tati et Victor, un ami à elles.

Visa brésilien

Lors de mon retour en métropole, j'ai donc rencontré Nicolas, un français en couple avec une brésilienne. Il va la voir régulièrement et en discutant, je me suis aperçu que les visas touriste au Brésil fonctionnent différemment des autres pays.

Au Pérou, au Colombie, en Equateur, rentrer sur le territoire nous donne droit à trois mois de visa, lorsque nous sortons, puis retournons dans le pays, nous avons à nouveau 3 mois. C'est notamment ce que je faisais lorsque je travaillais à l'hôtel à Mendoza en faisant des allers et retours au Chili.

Au Brésil, c'est différent, les trois mois de visa, ne peuvent être utilisés que sur une période de 6 mois à compter de la première entrée du pays.

La conclusion, je l'apprends à l'aéroport par la police fédérale : aucune extension de visa n'est possible pour les Français et j'ai 23 jours pour sortir du pays !

L'amande me coûtera environ 22€ par jour supplémentaire passé sur le territoire et j'avoue que ça me fout un sacré coup au moral. Car même en allant "vite", un mois en plus de la période autorisé me seront nécessaires et l'amande de plus de 600 € en conséquence...

Recife

C'est donc le moral dans les chaussettes que je visite la ville, le temps n'est pas là pour arranger les choses...

Avec les filles, vendredi soir, on passe une bonne soirée bières à la main et pizza roquette / goyave (original et bon) dans l'assiette dans le méandre des rues de la petite ville d'Olinda, petit village dont la visite est prévu pour demain.

Olinda

À vrai dire, de jour, je ne reconnais presque rien et suis à la lettre le GPS où j'ai consciencieusement marqué les points à voir. C'est une bonne surprise ce petit village et sinon dans les hauteurs de la ville, il n'y a vraiment pas grand monde...

En ce qui concerne mon visa, à mon retour à Recife, j'en parle à quelques connaissances argentines via Whatsapp et il ressort globalement que les amandes ne se payent qu'en cas de retour sur le territoire... Rien de très officiel, je reste dans l'optique d'avancer relativement, vite au détriment de ma liberté chérie que je ne retrouverai qu'au passage de la frontière du Paraguay.

Après une petite matinée de repos à parler avec les filles qui me montrent, via YouTube, la diversité des folklores locaux, je pars vers le sud, suivant la côte et ses plages paradisiaques.

Le temps n'aide une nouvelle fois pas à profiter à fond, j'arrive cependant à prendre quelques photos entre deux bancs de nuages...