11 novembre 2012

Vanuatu #6 Ambrym



Mercredi 31 octobre (suite)

      J'arrive finalement largement à l'heure pour l'avion et me voici à Ambrym. C'est une île volcanique à l'Est réputée pour ces lacs de laves. Je me rends dans des bungalows à cote de l'aéroport. J'y trouve Freddy, qui parle anglais, Henriette et Sylvain, leur fils de 15 ans qui parlent tout deux Français. Ils ont commençaient leurs bungalows il y a 2 mois seulement. C'est propre, les gens sont gentils, les paysages différents des autres îles, ce qui change un peu !



Le temps est couvert, il n'est pas recommandé de monter au volcan car on y voit, tout simplement rien dans les nuages. Me voici donc ici pour une durée indéterminée...

Le soir, je bois le kava pour faire connaissance avec les gens du village. Je remarque très vite que les gens sont un peu plus distants que sur les autres iles. Les gens ne viennent pas vers moi autant qu’ailleurs. En parlant un peu, je m’aperçoit que les gens ont l’air de souffrir du terrain peu propice aux cultures. Les aliments manufacturés sont au même prix que sur les autres îles mais ils doivent en acheter plus et ont donc moins d’argent au final… De plus, lorsque je me ballade, il y a beaucoup plus de gens qui ne me disent pas bonjour, suis-je déjà en France ?

Jeudi 1er et Vendredi 2 novembre

      Deux jours sensiblement les mêmes. Le temps est toujours couvert, on fait un petit tour du village avec Sylvain. Les aprèms se partagent entre pêche, lecture et foot avec les jeunes du village...


Dans la nuit de vendredi, je m'essaye à la pêche de nuit. Avec une Lampe dans une main, le harpon dans l'autre. C'est soit disant plus facile car les poissons dorment. Le truc qu’on ne m’a pas dit c'est que les poissons se cachent pour dormir ! Du coup je rentre autant bredouille que dans la journée... Mais l'expérience était sympa.

Samedi 3 novembre

      Je me retrouve avec une cheville toute enflée. Hier, je me suis fait piquer par une guêpe au mollet. Le venin descendu ce qui fait doubler ma cheville de taille... J'ai pas de douleur, mais il ne faudrait pas que ca empire car le départ pour le volcan est demain ! Dans l'aprèm, je croise un groupe de Français qui descendent du volcan, ils ont eu du temps dégueulasse mais on quand même pu entrapercevoir le lac de lave. De mon coté, j'ai bien fait d'attendre car le temps se dégage...


Le soir, ils m’invitent à manger un cochon grillé. C’est visiblement une tradition après avoir grimpé les volcans. Le groupe est sympa et me donnent leur numéros de portable pour la suite de mon voyage (ils sont de Nouméa).

Dimanche 4 novembre

      Grand départ, le temps est bien, je fais quelque courses et rejoint Francis, mon guide. On retrouve Thomas, un autre guide qui a, lui, 9 français. Vers 11h, on prend le « speed boat » qui n'a de rapide que le nom... Presque deux heures après notre départ, on arrive à Ranon au Nord Ouest de l’île. On prend nos quartiers dans les bungalows avant de faire un tour dans le village voisin. On boit le kava avec les Français, l'ambiance est sympa...

Lundi 5 novembre

      Changement de décors. Il a plut toute la nuit et ca n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Les Français décident de monter car c'est maintenant ou jamais. Ils sont venus avec une agence et n'ont donc pas vraiment le choix. A défauts d’avoir du beau temps, j’ai du temps, je décide de rester au chaud en attendant que l'averse passe. On retourne donc au lit pendant que d'autre s'attaque au volcan. Pendant l'aprèm, je pars faire de la monnaie et croise John, qui travaille aux bungalows. Il va au kava bar, je l’accompagne. Je rencontre le chef du village voisin et des villageois... Le temps est toujours mauvais et suis sur à 90% que l’on ne montera pas non plus demain. Je me décide donc à vérifier les effets du kava qui m'ont, pour l'instant laissés de marbre. Après cinq verres (un de plus que ce qu'il faudrait pour ma corpulence), je sens rien de particulier mais préfère m'arrêter. Je repars bien déçut... Mais après une ou deux heures, les effets se font sentir. Je baille beaucoup, suis fatigue et après manger, je me sens un peu vaciller. Un peu comme quand on est bourré mais je garde toute ma tête... Rien de bien exceptionnel donc mais ca doit être utile pour les insomniaques... Les Français reviennent à 20h30 trempés, ils ont cependant pu voir le lac de lave et ne sont donc, pas totalement déçut...

Mardi 6 novembre

      Le temps se dégage un peu, on se décide à partir d'autant plus que la météo annonce du beau temps pour demain. Après avoir attendu 1 heure la voiture qui doit nous amener (toujours autant à la bourre ces Ni-van) on part jusqu'à une rivière inondée par les pluies qui sera notre point de départ, la voiture ne pouvant aller plus loin. Durant l'ascension en forêt, le temps est toujours mitigé... Nous arrivons sur la caldera qui est la surface, entourant le volcan, recouverte par les cendres. Nous faisons alors un petit rituel pour invoquer les esprits, en lançant une branche de roseau qui est sensée nous protéger des dangers ET du mauvais temps. Au même moment il se met à pleuvoir... Chose que je ferai remarquer à Francis dans la minute... On continu notre route en suivant un ancienne coulé de lave puis des crêtes pour arriver au sommet dans les nuages.


On aperçoit le lac de lave mais une tempête s'abat sur nous... On fait alors les ermites une dizaine de minutes sous nos ponchos... La pluie s'arête mais la densité des nuages redoublent... Je prends quelques photos qui me rappellent Tintin quand il est dans le blizzard de l'Himalaya...


Je me rends vite compte qu'on tourne en rond et Francis m'avoues qu'il est perdu... On ne prend pas le risque de tomber dans la cratère et plantons nos tentes dans un petit recoin quelque peu protégé du vent...


Il est déconseiller de dormir au sommet car il y a de gaz et effectivement, ma tente en est remplie. Je m'imagine déjà dormir avec les masques à gaz... Finalement, le temps se découvre une heure plus tard aussi vite qu'il est arrivé, nous laissant regagner le camp sous un beau soleil ! « C’est les esprits qui nous ont aidés » me lance Francis… Je ne comprendrais jamais cette faculté qu’on les gens, croyant en des entités, à rejeter les malheurs sur du simple hasard alors que toutes les bonnes choses leur semble exclusivement dut à la bienveillance de leur croyance…


A la tombé de la nuit, on gagne enfin le camp où on prepare du riz au thon avant de se coucher bien fatigué.

Mercredi 7 novembre

       Le temps est quelque peu nuageux mais c'est beaucoup mieux qu'hier. Je demande à Francis de retourner sur le Marum (deux heures détour) pour revoir le cratère et les paysage que je n’ai qu’aperçut vite fait hier.


On se déleste des sacs et y montons tranquillement. Le temps se dégage remplaçant les nuages par des paysages sont chaotiques, c'est impressionnant.



 L’une des parties où on était perdu la veille, attention à ne pas tomber!



On reprend alors la route de l'ouest pour le Bungow et ses deux cratères... La monté est raide mais ca en vaut la peine...


On fait alors le tour du cratère sur la partie qui n'est pas la moins dangereuse de la randonné.


Soit tu tombe à gauche, dans le cratère sans aucune chance de survie, soit à droite dans la monter d'une demi heure que l'on vient de gravir et qui te cassera, au mieux, une jambe... On entame ensuite la descente, plutôt parieuse pour retrouver la caldera. Autour de nous des formations roses...



Un peu plus lois, la route des crêtes nous fait traverser des montagnes de cendre.


On essaye d'appeler la voiture, manque de bol ca ne répond pas... On appelle Freddy (le mec de mon auberge) qui trouve moyen de le contacter du village...

Au total,

Jour 1 :
5h de marche pour arriver au cratère du Marrum
30 minutes à tourner dans les nuages
1h30 pour rejoindre le camp.

Jour 2 :
1h entre le camp et le tracé de la marche
2 heures de détour pour retourner au cratère (rythme tranquille)
1h pour arriver aux cratères du Benbow
4h pour redescendre à la voiture

Jeudi 8 novembre

       Gros dodo ! Rien de particulier aujourd'hui. Je me repose, trie les photos et met à jour la rédaction du blog...

Vendredi 9 novembre

      Francis m'emmène visiter les environs. On monte sur l'antenne de la colline qui offre une superbe vue sur West Ambrym. Ensuite on redescend par la brousse, traversons deux villages et visitons un nazara...


Retour à Graic Cove, j’aide Francis à rédiger une lettre pour des infirmiers qui viendront la semaine prochaine de Nouvelle Calédonie pour effectuer des bilans médicaux à tout les habitants du village. Je lui donne également des musiques françaises ainsi qu’à Sylvain, le fils de mes hôtes.

Le soir, on boit un dernier Kava avec Freddy et Francis car demain je pars pour une nouvelle ile !

Samedi 10 novembre

      Dernier petit tour à Graic Cove, et je pars pour Epi, une île à seulement 15 kilomètres au sud. Ne vous fiez pas à la photo, ils ont toujours le sourire !


Toutes les photos de l'article au lien suivant :

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