Samedi 10 août
Le temps est couvert pour la deuxième journée d’affilée, c’est un peu déprimant mais cela devrait s’arranger à partir de cet aprem. Je demande les randos faisable au point Info, ils m’envoient sur un mont qui fait frontière entre la Slovénie, l’Italie et l’Autriche. La rando n’est qu’une suite de serpentins dans la forêt pour accéder au sommet.
Le point de vue est sympa mais sans plus.
Je retourne ensuite à la ville de Kranjska Gora et y traine en attendant le beau temps. Je mange un nouveau feuilletées viande/fromage.
Un admirateur des vaches et du roquefort est passé par là durant mon absence…
Je décide malgré moi de continuer ma route. L’endroit est joli mais le temps n’est pas de la partie…
Des copains…
J’emprunte la route pavée aux 50 virages en épingle construite durant la seconde guerre par les esclaves russes et arrive au col Vrsic sous un temps qui change radicalement,
Je fais une petite marche jusqu’à un mini plateau où il n’y a personne. Je trouve l’endroit super sympa (probablement embelli par le retour du soleil).
Mauvais temps / beau temps
Je réfléchi à dormir là à la belle étoile mais la raison prends le dessus : Il va cailler grave ! Je redescends sur la route des russes sous un meilleur temps et mange sur une petite aire.
Le soir, je remonte au col et gare ma voiture au sommet entre les voitures des gens qui sont à l’hôtel et devant une pancarte « Interdit de camper »…
Dimanche 11 août
Nuit fraîche, je sors de ma voiture et un gars me saute dessus : « Vous restez ?! C’est 2 euros la place ! »
« Bah heu non, je m’en vais (mettre ma voiture 100 mètres plus loin pour gratuit) ».
Un poil distrait je pars pour une grosse rando et me rend compte un peu tard que je n’ai pas à manger et qu’un fond de bouteille d’eau. J’ai aussi oublié de me changer et ai la flemme de me retapera la première partie de la rando qui est super raide.
La fin de la rando sera également difficile mais je me débrouille plutôt bien avec mon équipement de randonneur du dimanche…
La vue est superbe, je profite bien du vent au sommet et redescente tranquillement.
Petit dej’ avec les moutons et je redescends de l’autre côté du col jusqu’à Bovec ville touristique du Nord-ouest du pays.
J’attends jusqu’à 15h30 en ville pour partir faire du parapente. Ça fait un moment que je voulais essayer sans trouver le temps ou l’endroit mais cette fois-ci c’est le grand jour.
Mon moniteur est un gars approchant de la soixantaine, un peu froid (j’ai jamais les plus bavards dans ce type d’exercice…).
On prend un 4x4 et on monte sur une montagne où on retrouve d’autres personnes qui se préparent à sauter. Un peu dubitatif par rapport à la vitesse du vent un peu forte, mon bonhomme finira, après une vingtaine de minutes, par m’équiper et hésitera pendant encore un bon quart d’heure avant de nous élancer.
Le vol se passe en deux temps, la première phase consiste à prendre un courant montant pour l’utiliser tel un ascenseur. On monte ainsi jusqu’à 1800 m puis on redescend lentement.
Mis à part, le stress de bien courir, de bien faire ce que veut l’instructeur pour ne pas manquer le départ et s’éclater comme une merde 300 mètres en contre bas, le vol n’est pas effrayant et je ne ressent aucune adrénaline particulière. C’est finalement qu’une balade tranquillou dans le ciel et même si le vent nous bouscule quand même pas mal et qu’au bout d’une vingtaine de minutes (sur 30), je commence à avoir le bide en vrac, je ne considère pas le parapente comme un sport extrême.
Ça reste quand même super beau, les paysages sont magnifiques et j’ai la chance d’avoir pu prendre prendre mon appareil photo pendant le vol…
L’atterrissage se passe très bien. Je quitte le gars au milieu d’un champ, il remonte sur la colline pour un autre saut et je retourne en ville.
Je longe la rivière et trouve une petite aire pour la nuit…
Lundi 12 août
Je me réveille étrangement tôt « normal ou paranormal ? », une personne frape à la vitre pleine de buée de ma voiture à 7h30.
C’est un ranger qui me fait comprendre que c’est un parc naturel et qu’il est interdit de dormir là. Si je ne m’en vais pas tout de suite je risque une amande de 200 euros. Du grand classique donc. Technique du mea-culpa, « On est dans un parc naturel? Ah bon ? Je suis arrivé de nuit, j’étais fatigué, je ne savais pas, je suis désolé et blablabla… ». Je m’en vais comme une fleur…
La rando appartient à ceux qui se lèvent tôt, je retourne à Bovec et remonte la Soca pendant 4h sous un beau soleil.
L’eau est turquoise, des pécheurs, des kayaks, des ponts, c’est vraiment beau. Je regagne la route et fait du stop pour retourner à la ville. J’attends un petit quart d’heure avant de me faire prendre par un jeune couple d’hollandais qui visite la Slovénie et les pays alentours.
Je prends la voiture jusqu’à Predjama qui est à 3 bonnes heures de là en direction du sud. Je prends mon temps, passe par des petites routes plus ou moins bitumées jusqu’au château caché dans la montagne.
Le soir, je cherche une prise électrique à Postojna. Le but est de recharger mon appareil photo. Arpentant la ville à la recherche du précieux sésame, sans succès… Je me résigne à trouver un camping et à avoir un douche chaude avec de la pression… Quelle vie… Prochain investissement : Un convertisseur allume cigare / 220 V !
Mardi 13 août
Aujourd’hui, je me rends aux Skocjan caves, visite guidée de ces grottes où il est interdit de prendre des photos (Alerte Copyright !).
C’est joli malgré le nombre important de touristes (40 personnes pour la version anglaise contre 15 pour la version allemande)…
Direction maintenant : La côte ! La Slovénie possède une trentaine de kilomètres donnants sur la méditerranée.
Koper, ville industrielle avec un gros port. Le centre est joli, bâtiments et ruelles mais la plage de 50m, recouverte de galets, bondée et donnants sur les grues de chargement du port fait que je ne m’y attarde pas trop…
Piran, dernière étape de mon périple Slovène. Petite ville très touristique mais avec énormément de charme…
Je me baigne en rang comme tout le monde tel un petit mouton de Panurge avant de manger une Pizza sur les quais.
Je rencontre Frédéric, un Français qui visite la Slovénie. On se balade sur les quais et buvons quelques bières.
En fin de soirée, il repart à son hôtel et moi, je reprends la route pour rentrer au bercail…
Mercredi 14 août
J’ai beaucoup roulé cette nuit et ne suis qu’à une grosse heure de Venise. Il pleut des cordes mais décide de tenter d’aller à Venise en espérant des éclaircies. J’y crois jusqu’au bout, traverse le pont, m’arrête sur un parking juste après celui-ci (aucune voiture autre que vénitiennes, ne sont autorisées à circuler dans Venise). Je réfléchi un peu : Déjà aller à Venise en solo ça fait un peu cake mais y aller en solo un jour où il pleut des trombes, je n’ai plus qu’à me prendre en photo et l’envoyer à www.suicide-toi-vite-car-tu-fais-pitié. com…
Je reprends donc la route, traverse l’Italie et dors, au sommet d’un col vers Susa (mais côté Français).
Lendemain en redescendant, beau ciel bleu. Je traverse les Alpes, Grenoble, Valence, la cambrouse Ardéchoise, Lozérienne et retourne à la capitale Aveyronnaise…
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