10 novembre 2015

Angleterre Sud #2 Exmoor Bristol



Semaine très contrastée, des hauts et surtout des bas ! Pas beaucoup de photos, surtout du bla bla...

Exmoor

     Le dimanche après-midi, je rejoins les parents de Holly dans la campagne de Barnstaple. Holly avait mis une annonce pour accueillir des gens, mais elle n'est pas là. Pas de soucis, ses parents sont ravis de m'accueillir chez eux pour la soirée. Ils habitent une maison avec pas mal de terrain. Des chevaux, un petit-bois à en devenir et ils font également leur propre cidre (le cidre m'a l'air beaucoup plus populaire en Angleterre qu'en France et seul les Bretons ou les Normands me contrediront, je pense). Il n'est franchement pas mauvais même si je ne suis pas un fin connaisseur !

Le soir, j'ai droit au « Roast sunday » c'est un poulet grillé avec des légumes, c'est visiblement une tradition. Avec le petit verre de cidre qui l'accompagne, j'avoue que je me sens bien !

On passe la soirée à discuter, avec quelques conseils, on dessine les points de suspension de la suite de mon voyage.

Le lendemain, on prend le petit-déjeuner puis ils m'accompagnent jusqu'à la piste cyclable, bien vaillant « là, tu prends à droite, tu suis la rivière, s'il y a un souci, tu nous appelles... » Adorable !

Dernière accolade, puis je pars pour ce qui sera une super journée !

Le temps est super, il fait bon, c'est vallonné juste assez pour ne pas descendre du vélo et rendre la route intéressante. Je vois les kilomètres défilés comme je les ai vus en France, le moral est au beau fixe !




Le soir, je me trouve un petit coin dans un pré derrière des bottes de paille pour me protéger du vent.

Exe Valley (vallée de la pluie)

     Ce matin, sur les hauteurs du Parc National d'Exmoor, du brouillard, très dense.


Lorsque je descends dans la vallée, c'est de la pluie qui m'attend pour toute la journée. Le soir, je me trouve un coin de forêt et mange froid sous la tente. Je me surprends à garder le moral, ça ne va pas durer...


Le lendemain, rebelote, de la pluie toute la journée...


Les journées sous la pluie se présentent généralement de la façon suivante :

Levé sous la tente, j'attends une accalmie, je saute dans mon slip, met mon k-way, pli la tente et zou !


Une fois sur le vélo, s'il pleut trop, je m'arrête un moment sous un abri quelconque sinon, sous les crachins, je roule un maximum. Les repas (petit-dej et déjeuner) se passent généralement sous un abri bus, la résultante d'une équation simple : abri + banc = la grande classe !

Beaminster

     Mes fringues restent sec jusqu'au troisième jour de pluie, sur des axes un peu important, les bourrasques créées par les véhicules (surtout les camions) font pénétrer l'eau dans les aérations de mon coupe vent. En trente minutes, c'est le drame, me voilà trempé...

À deux heures du coucher de soleil, là, je touche le fond. J'arrive à Beaminster (les intempéries m'aillant dissuadés de poursuivre la côte sud jusqu'à Southampton). Je trouve un hôtel sur la route : 120 euros la nuit, je demande si je ne peux pas travailler, faire la vaisselle ou quoi que se soit d'autre pour ne pas payer ce prix-là. La nénette pige que dalle, j'ai aucune envie de faire des efforts, je me casse en claquant la porte (c'est pas bien!)

En ville, on me parle d'un B&B, je tourne, je ne trouve rien... Je demande aux gens et vais même jusqu'à tenté un « j'irai dormir chez vous » avec un jeune que je croise dans la rue ! Sans succès...

Dépité, je décide d'avancer. À la sortie de la ville, un pub. Comment arriver discrètement dans un pub ? Tu arrives trempé jusqu'au os avec un vieil accent français en demandant si quelqu'un connaît un endroit où dormir pas cher ! Une dame super gentille commence à chercher les coordonnées du B&B, ça ne répond pas.

Avec un accent bien anglais, j'entends « Jew mapuel Adam !» Au fond du bar. Je commence à discuter avec cet Adam qui lance, en regardant son chef : Bah t'as cas dormir dans le camion ! BINGO !!!

Je passe donc la soirée avec son chef, il n'a pas l'air d'avoir eu une vie très facile jusque-là, son meilleur ami est décédé dans un accident de voiture, son fils, foudroyé par une tumeur au cerveau... Un cœur énorme pourtant cet homme ! Il vit dans une petite maison attenante à un café brasserie, dont les gérants sont également super intéressants, on passe la soirée là-bas, je fais sécher mes habits au coin du feu et je file dans le camion pour la nuit.


Le matin, en attendant que la pluie cesse, je remplace mes freins bouffés par les descentes du Cronwall la semaine passée. Je passe l'aprem dans un pub beaucoup plus huppé celui de la veille, je recharge mon portable et PC, traîne un peu sur internet, mange un fish and chip's (manger pour se remonter le moral).

Le soir en forêt...

Salisberry

     Arrivé en ville, toujours sous la pluie, je me donne quelques objectif pour me motiver, Douche et machine ! Oui, je commence à ne plus sentir la rose même si je me prends des douches toute la journée. Je mange un Subway (re-manger pour se re-remonter le moral)

Et là en deux en trois mouvements :



Il ne faut que ça pour me remonter réellement le moral, j'enfourche mon vélo pour la suite du voyage. Cette nuit, il n'est même pas sensé pleuvoir, ni à 17h ni à 7h, une première depuis bien longtemps !

Stonehenge

     Un des endroits les plus mythiques de l'Angleterre, ces gros cailloux plantés au beau milieu d'un champ.



Déplacés de la côte ouest du Pays de Galles jusqu'ici il y a 4500 ans, les rochers sont placés pour faire un alignement parfait avec le soleil lors des solstices. Beaucoup de mystères planent encore autour de ce lieu de culte.


Je continue ma route jusqu'à Devizes où je vois un défilé militaire


C'est bizarre, chaque fois que j'entends un gars gueuler d'un coup sec et voir tous les autres lui obéir, j'ai l'impression de voir un documentaire sur Hitler ou bien sur la Corée du Nord...

Bath et Bristol

     Je longe ensuite le canal qui rejoint Bath et Patricia qui m'attend dans sa petite maison. Elle est végétarienne et ce soir, c'est lasagnes aux légumes. Soirée tranquille, le lendemain, elle m'accompagne à Bath, et me montre la fontaine d'eau chaude à côté des bassins romains avant de vaquer à ses occupations.

Pas moins de 16 écluses pour gravir CaenHill soit entre 4 et 5 heures...


Pas moins de 16 écluses pour gravir CaenHill soit entre 4 et 5 heures...

Pendant une grosse demi-heure, je suis un guide touristique de la ville et repars pour Bristol, à l'Ouest.


Le chemin se fait par une ancienne voie ferrée qui rallonge pas mal la route mais qui fait éviter les grands axes. Je tourne un peu en ville et repars vers le Nord direction Oxford.

Soucis mécaniques !

     Ça y est, je suis dans le vrai et pas au meilleur moment de l'aventure !

A force d'escalader des petits murets pour trouver le campement idéal, ma béquille centrale s'est déplacée et freine le pneu. Je m'en aperçois en monter sur une route ultra passante avec impossibilité de s'arrêter sur les bas cotés...

Les freins qui se sont bouffés lors de la semaine précédente, sous la pluie, ça devient carrément dangereux. Je les remplace.

Surprise regardant mes freins, tous les rayons de ma roue arrière sont relâchés, j'arrive en resserrer un sur quatre, rien qu'à la main. Je ne sais pas depuis quand c'est comme ça, mais ça craint un peu ! Avec une clé spéciale (plus pratique qu'une pince classique) achetée sur la route, j'arrive à les resserrer et à dévoilé la roue par la même occasion...

Tout me semble maintenant correct... Je peux continuer sans risque...

3130 km...

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