Court article pour revenir sur mon passage au célèbre désert d'Atacama...
Argentine / Chili
Le passage de Sico est tout d'asphalte vêtu du coté Chilien, un vrai plaisir de retrouver un sol meuble... La route est cependant compliquée, ça monte encore beaucoup et mon objectif de voir France Belgique à San Pedro d'Atacama tombe à l'eau au vu de la descente qui ne descend pas autant que je ne le voudrai. Je me réconforte avec les paysages tout simplement sublimes, pour la demi-finale, un petit restau dans un petit village fera l'affaire...
Après le match (vers 14h30 heure chilienne), je reprends la route, une vraie grande descente cette fois ! Car oui, on pourrait se dire « je garde la descente pour demain » mais c'est une mauvaise idée tant, le froid gèle les doigts à l'aube : Une bonne montée pour se réchauffer, rien de tel !!
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| "Toujours faire fondre la neige avant de la boire" Bear Grils, |
Retour à 2500 mètres d'altitude : le rêve ! Pas besoin de chercher un toit ou un abri pour ne pas ce les geler la nuit, un petit cours d'eau asséché et une soirée à rallonge à regarder les étoiles de ce ciel réputé dans le monde pour sa pureté...
San Pedro d'Atacama
Bon, je le dis d'entrée, c'est certainement ma plus grosse déception du voyage... Arrivé dans le village ULTRA touristique, je m'arrête à un café pour regarder internet et espéré avoir un endroit où dormir pour les prochaines nuits (on est en finale!!!). Viennent à ma rencontre Marine et Axel, cyclovoyageurs qui, de Quito (Equateur), descendent jusqu'à Ushuaïa (ou Punta Arena, je ne me souviens plus mais c'est presque pareil). On discute pas mal de nos trajets respectifs et se donnons des conseils.
Sans réponses d'hôtes, les pompiers n'accueillant pas les voyageurs et voulant attendre jusqu'à dimanche, la finale, je décide d'aller dans une auberge de jeunesse (je fais craquer le budget pour les bleus : première auberge en 8 mois de voyage!)
Vallée de la Lune
Rester 4 jours à San Atacama n'est pas juste la volonté de voir la finale dans un lieu peuplé d'autres êtres vivant que des vigogne ou autres lamas, beaucoup d'excursions type rando à pied, vélo, à cheval... peuvent être réalisées. Je choisis la vallée de la lune pour la première et déchante très vite. Bon déjà, le temps, pour le « désert le plus aride du monde » je me tape des nuages ! En vérité, le désert est très vaste et la partie la plus aride n'est pas à San Pedro... Bref, en plus de ça, lors de la journée du passage de Sico, j'ai croisé une seule voiture et là, c'est blindé de touristes avec les panneaux qui vont avec « ne pas passer », « ne pas jeter », « ne pas... », « ne pas... », « NE PAS... »... les paysages ne me font pas passer cette amertume du « trop touristique ».
San Pedro trouvera grâce à mon cœur pour les rencontres. Après Marine et Axel, c'est avec un groupe d'étudiants sud-américains que je fais connaissance : Équatorien, Chilien, Colombien, je fais office d'Argentin avec mes « Ché » et mes « vos »... Je garde contact avec certains pour la suite du voyage...
Les gorges du Diable
Seconde sortie touristique, las gargantas del diablo, une sortie à vélo principalement à travers des gorges donc. C'est plutôt sympa, mais là encore le soleil se cache lors de mon entrée dans le parc...
Le reste de mon temps, repos forcé donc pour cause de finale de coupe du monde. Je profite de la cuisine pour préparer mes légumes, je fais mes compotes pour la suite du voyage qui s'annonce difficile et loin de tout : Le sud Lipez
La finale
C'est dans le bar le plus ambiancé de la ville que je vais voir le match (conseillé par des locaux). C'est bourré de Français et on se marche sur les pieds... Voyant au loin un maillot jaune et vert qui m'est vaguement connu, je tape la discute et arrive à poser mes deux fesses sur un petit bout de banc. C'est un groupe de français (bretons et parisiens), ils sont chaud patate et gueulent à la moindre faute française : « Arbitre enculé », je les soupçonne parfois d'un manque d’objectivité... Ils sont surmotivés et mettent bien l'ambiance dans le bar. La suite, on la connaît : Et un, et deux, et... merde, je me suis trompé de 20 ans (et BAM la claque !)
Deuxième étoile, je traîne un peu mais j'ai du boulot : sortir de la ville et attaquer les 30 kms de monté pour arriver 2000 mètres plus haut, en Bolivie (troisième ascension de l'altiplano).
La suite donc, conseillé par Marine et Axel : le Sud Lipez, un désert réputé compliqué par les cyclistes de par les piste bien pourris, l'altitude, le manque de ravitaillement (environ 10 jours) et encore plus à cette période où les nuits sont très très fraîches (jusqu'à -15 voire -20). Le coté positif sont les paysages, il ne m'en fallait pas plus pour changer mes plans d'un passage Chili Bolivie par le nord d'Atacama qui s'annonçait un peu morne...
Je termine cet article sur un petit coup de gueule contre la douane chilienne, lors de mon arrivée à la frontière, il est 17h (le soleil se couche à 17h30, il commence à faire sombre, au loin on voit des averses de neige (donc oui, il fait froid à 4500 m), je demande si ils ont un endroit où je pourrai dormir au chaud ou sinon pour poser la tente : NON catégorique alors qu'ils ont un hangar énorme ! Ils me disent de traverser la frontière et tchao ! « J'espère ne pas mourir de la faute des gendarmes chiliens ! » je lance ironiquement ne pas voulant débattre avec eux (j'ai de la route à faire encore...). Un d'eux ose me répondre que voyageant à vélo, je devrais savoir exactement où je vais dormir... Bref, un gros couillon à qui je ne répondrai pas...
Une des choses que je retiendrai du Chili : Un peuple de gauche avec un gouvernement de droite... Ils m'ont beaucoup aidé, ont été très chaleureux, mais dés qu'on s'approche de la loi, plus aucun écart n'est toléré. Ajoutez à ça un service public de santé payant, une éducation payante... bref, je n'y ferai pas ma vie même si le modèle anglais en fait rêver certains, ce ne sont pas mes rêves de société...
11 170 kms au compteur...
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